Cette initiative louable, se déclinant sous la forme d'une imposante collection, se veut, selon les organisateurs, une réunion systématique d'objets ayant une certaine valeur esthétique, historique ou encore qui sont appréciés à cause de leur rareté et de leur originalité. Organisé par la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tissemsilt en collaboration avec l'ODEJ et la maison de jeunes d'El Merdja de Tissemsilt, du 22 au 27 juin 2013, sous le haut patronage du ministre de la Jeunesse et des Sports et l'égide du wali de la wilaya de Tissemsilt. La maison de jeunes d'El Merdja de Tissemsilt a connu une effervescence toute particulière, avant-hier, à l'occasion de l'ouverture de la 3e édition du salon national du jeune collectionneur. C'est au cœur de cet édifice à l'architecture spécifique à la région, que le coup d'envoi du salon a été donné par le secrétaire général de la wilaya de Tissemsilt, accompagné des directeurs d'exécutifs, accueillis en grande fanfare par la troupe folklorique locale. Un accueil chaleureux et une organisation impeccable de la part des organisateurs ont fait la réussite de ce 3e Salon national du jeune collectionneur. Ce Salon du collectionneur est une aubaine aussi bien pour la quarantaine d'exposants que pour le public. Les jeunes collectionneurs ont démontré toutes leurs capacités artistiques pour présenter au mieux les différentes thématiques à l'occasion de ce 3e Salon national du jeune collectionneur. Environ 100 jeunes collectionneurs très passionnés ont répondu présents à ce grand rassemblement. En effet, ces passionnés d'objets anciens sont venus avec dans leurs escarcelles des objets renfermant des siècles d'histoire. Ces objets anciens, sélectionnés pour leur valeur historique, rareté et originalité s'intéressent, notamment, à la cartophilie, la philatélie, la photographie, les bijoux, les médailles et colliers, la poterie, les objets antiques, de pin's ainsi que les pièces de monnaie et les billets de banque. Ce troisième salon national du jeune collectionneur intitulé «50 ans de vie de la nation» regroupera les jeunes collectionneurs passionnés par cette activité et issus des structures de la jeunesse des différentes wilayas, au nombre de 37. Cette manifestation vise la sauvegarde du patrimoine matériel et la création d'espaces de communion pour les jeunes collectionneurs des divers articles de valeur et l'échange des différentes expériences dans ce domaine. Le visiteur du salon peut ainsi y découvrir des photographies du Vieil Alger datant du 19e siècle, des cartes postales qui remontent à l'époque coloniale ou encore des pièces de monnaie en circulation en Algérie entre les années 1920 et les années 1980. D'anciens modèles d'appareils photos munis d'objectifs, zooms et chambres noires, figurent parmi les objets exposés ainsi que des ustensiles d'antan, comme des plateaux en cuivre, des quinquets, des chandeliers en bronze et autres moulins à café en bois d'époque. Les divers philatélistes et cartophiles estiment qu'offrir un espace aux collectionneurs pour exposer leurs objets personnels, permet de susciter chez les jeunes la passion des objets et de leur conservation, témoins d'une époque ou d'un chapitre de l'histoire. De l'autre côté, un collectionneur propose au visiteur une collection qualitativement riche de photographies remontant à la fin du 18e siècle-début 20e siècle d'auteurs suisses, espagnols et d'autres nationalités, mettant en scène le quotidien difficile de la population algérienne sous occupation coloniale. Selon ce photographe dont l'intérêt va surtout à la photo ancienne en noir et blanc, la collection est d'abord une passion, mais elle joue aussi un rôle de mémoire, estimant que c'est à travers les photographies que les générations futures découvrent un tant soit peu les conditions sociales dans lesquelles vivaient leurs aînés. Il a émis le souhait de voir des espaces d'exposition se multiplier pour permettre aux collectionneurs de se rencontrer régulièrement et de partager leur passion avec le grand public. A ce propos, le vœu du photographe est de pouvoir exposer, un jour, dans un musée dédié aux collectionneurs et qui sera un lieu d'échange permettant également de créer une synergie à long terme entre passionnés d'objets anciens. Tout intéressé pourra découvrir des photographies du Vieil Alger datant approximativement du XIXe siècle, des cartes postales remontant à l'époque coloniale ou encore des pièces de monnaie en circulation en Algérie entre les années 1920 et les années 1980. D'un autre côté, un collectionneur propose une variété de belles cartes postales datant du XVIIIe et du XXe siècle. C'est, dit-il, en se lançant très jeune dans la collection de timbres qu'il a été attiré par d'autres envies de collectionner. Un autre collectionneur de pièces et de monnaie algériennes propose une riche variété de pièces de monnaie en argent et en cuivre datant de l'avant et de l'après indépendance. L'ensemble de son imposante collection, il l'a acquise grâce à des achats, à des échanges ou des cadeaux. Une fois, une pièce acquise, le collectionneur se plaît à se renseigner sur sa datation en recourant à des livres de référence. Parmi cette riche monnaie, est exhibé un billet de banque de mille francs, émis par la Banque d'Algérie en 1924. Ce même billet, révèle-t-il, est cédé en France à 500 euros. Cette riche exposition de pièces anciennes contient des trésors inestimables. C'est pourquoi, une virée du côté de la maison de jeunes d'El Merdja est plus que recommandée. Les participants visiteront des structures juvéniles et sportives, l'annexe du musée du moudjahid, la maison de la culture Mouloud- Kacem Naït-Belkacem, le centre de concentration et de tortures Aïn Sfa datant de l'époque coloniale et le parc régional d'Aïn Antar dans la commune Boucaid. Cette manifestation s'est assignée comme objectifs la prospection de jeunes talents dans le domaine de la collection de vieux objets et l'échange d'expérience. Pour rappel, la première édition en 2011 du Salon du jeune collectionneur à Tissemsilt a vu la participation de 130 jeunes de 34 wilayas. Les participants seront évalués par un jury composé de cadres de l'Institut national de formation de jeunes cadres de Tixeraine (Alger), l'université de Constantine et la Direction de wilaya de la jeunesse et des sports, qui prend en considération la façon d'exposer et la valeur des objets exposés. Les lauréats des trois premières places obtiendront des prix d'une valeur allant de 100 000 à 150 000 DA.