Après la destitution du président Mohamed Morsi, plusieurs chefs d'Etat ont adressé des messages de soutien au président du Conseil constitutionnel. L'Algérie et par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani, a émis le vœu de voir la transition répondre rapidement aux aspirations du peuple égyptien. En effet, dans une déclaration relative aux derniers événements en Egypte, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué : «Nous suivons de très près les derniers développements de la crise en Egypte. Nous faisons confiance au génie du peuple égyptien pour trouver une solution qui préserve son unité ainsi que la stabilité et la sécurité de l'Egypte. Nous formons le vœu pressant que la transition puisse répondre aux aspirations légitimes du peuple égyptien à travers la recherche d'un consensus national fondé sur le rassemblement et la réconciliation nationale et en veillant au respect des dispositions constitutionnelles. Le Qatar était le premier pays qui a adressé un message aux nouvelles autorités d'Egypte. Le ministre des Affaires étrangères du Qatar a indiqué que son pays continuera à respecter la volonté de l'Egypte et de son peuple. Ce message est tout à fait contradictoire avec les efforts de la télévision de ce pays qui tente de venir en aide au président déchu en incitant les citoyens égyptiens et les militaires de rejeter la décision du haut commandement de l'Armée. Dans un message de félicitations au nouveau président par intérim, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a déclaré : «Au nom du peuple de l'Arabie Saoudite et en mon nom, nous vous félicitons pour votre arrivée au pouvoir en Egypte à ce stade crucial de son histoire. Nous prions Dieu pour qu'il vous aide à assumer la responsabilité qui vous incombe afin d'accomplir les ambitions de notre peuple frère d'Egypte». Dans un télégramme adressé à Adli Mansour, le cheikh Khalifa ben Zayed al Nahayan, président des Emirats arabes unis, a fait part de sa «considération» et de sa «satisfaction» au président par intérim. «Nous observons avec considération et satisfaction le consensus national que votre pays frère connaît et qui a joué un rôle éminent pour sortir pacifiquement l'Egypte de la crise à laquelle elle a été confrontée.» Même discours au Koweït où le cheikh Sabah al-Ahmad a salué le «rôle positif et historique» de l'armée. Une des plus vives réactions est venue d'Allemagne dont le ministre des Affaires étrangères a évoqué «un échec majeur pour la démocratie en Egypte». Le président américain s'est dit «profondément inquiet» de l'évolution de la situation dans le plus grand des pays arabes, auquel les Etats-Unis apportent une aide militaire essentielle. «J'appelle maintenant le pouvoir militaire égyptien à rendre toute l'autorité rapidement et de manière responsable à un gouvernement civil démocratiquement élu selon un processus ouvert et transparent.», Enfin, le secrétaire général de l'ONU a demandé jeudi qu'«un gouvernement civil soit remis en place aussi vite que possible, reflétant les aspirations du peuple».