L'état d'urgence qui était en vigueur au Mali depuis le 12 janvier, a été levé samedi à la veille du lancement de la campagne pour le premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet, indique le ministère de la Sécurité. L'état d'urgence, qui interdisait réunions publiques, rassemblements et manifestations de rue de nature à troubler l'ordre public, avait été instauré le 12 janvier, deux jours après l'offensive surprise lancée vers le sud par des groupes islamistes armés qui contrôlaient depuis neuf mois le Nord du Mali. L'armée malienne a repris position vendredi à Kidal, bastion des insurgés touareg dans le nord-est du pays, provoquant des protestations dans la population locale. Selon des habitants de Kidal, bastion des insurgés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), quelque 200 soldats maliens sont arrivés dans le camp militaire de la ville à bord d'une vingtaine de camions pickup. Le gouvernement malien et les rebelles ont signé le 18 juin, à Ouagadougou, un accord devant permettre à l'armée de reprendre position à Kidal avant l'élection présidentielle. Bamako souhaitait que l'autorité de l'administration civile et de l'armée maliennes soit rétablie dans la ville d'ici au scrutin du 28 juillet, qui est censé parachever le retour à l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat militaire de mars 2012.