L'Algérie aurait mis en garde les autorités libyennes et tunisiennes sur d'éventuelles attaques terroristes, ont indiqué plusieurs sources. L'Algérie a appelé les deux pays à revoir et à renforcer la sécurité sur les frontières et à redoubler de vigilance, ont ajouté les mêmes sources. Les services de sécurité algériens auraient en sa possession des informations indiquant qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique serait sur le point de mener des actes terroristes en Libye et en Tunisie. Ces mêmes informations parlent également d'éventuelle attaque sur le sol algérien. C'est pour ces raisons que l'Algérie a appelé les autorités des pays limitrophes à renforcer la sécurité et à redoubler de vigilance. La mise en garde de l'Algérie intervient après que les services de renseignements en Algérie ont obtenu des informations sur des mouvements terroristes dans le sud de la Libye, le nord du Mali et du Niger. Ces derniers jours, les autorités libyennes ont fait état de la découverte de valises piégées dans des zones frontalières. A ce même sujet, l'Algérie aurait demandé aux autorités libyennes et tunisiennes de revoir les mesures de sécurité sur les frontières pour combattre la prolifération des armes. Cet état de fait ne pourrait avoir de résultat sans la coopération mutuelle des pays limitrophes. Ce n'est pas la première fois que l'Algérie a été contrainte de mettre en garde contre le terrorisme dans la région. Que ce soit avant pendant et après le dit «printemps arabe», l'Algérie a également averti sur les conséquences de ces soulèvements populaires qui ne pourraient que d'être au bénéfice des groupes terroristes. La chute des pouvoir en Tunisie, Libye et en Egypte a profité aux groupes terroristes de procéder à des recrutements et à l'approvisionnement en armements. Des centaines d'islamistes qui étaient en prison en Libye, Tunisie et en Egypte ont été libérés avant de rejoindre les groupes terroristes. Il est de même pour les milliers d'armes qui étaient en possession des dits «révolutionnaires» et qui ont changé de mains pour arriver vers les groupes armés islamistes. Le parachutage des caisses pleines d'armes sur le désert libyen a certes permis aux rebelles de destituer le pouvoir de Mouammar Kadhafi. Malheureusement, la moitié de ces armes sont tombées entre les mains des groupes terroristes. A en croire certaines sources, la chute du pouvoir libyen a permis aux groupes terroristes de mettre la main sur plus de 3 000 missiles sol-air et plus d'un million de tonnes, d'armes et de munitions. L'opération militaire menée par l'armée française au Mali a détruit les capacités des groupes terroristes dans ce pays. En revanche, cette intervention a contraint les centaines de terroristes islamistes à fuir du Mali vers les frontières des pays limitrophes. Ces groupes armés qui bénéficient de soutien logistiques dans la région constituent une véritable menace pour les pays du Maghreb. Fort-heureusement, l'armée algérienne qui possède une grande expérience dans la lutte anti-terroriste a réussi à sécuriser ses frontières. Ces mesures de sécurité prises par les services de sécurité algériens ont été également au bénéfice de nos voisins, évitant aux groupes terroristes de s'infiltrer dans ces pays. Il est malheureux que certaines parties n'ont pas encore compris que le terrorisme ne sera pas éradiqué uniquement par les armes. Dans nos plusieurs précédentes, éditions, nous avons bien signifié que l'élimination de Ben Laden, Zouabri, Azerkaoui ou des centaines de groupes de terroristes ne veut pas dire la fin d'Al-Qaïda, Boko Haram ou autres. Seule l'éradication du terrorisme à partir de ces racines pourrait définitivement mettre fin à ce fléau. Malheureusement on n'est pas arrivé là et pire encore, plusieurs pays continuent toujours d'aider financièrement, médiatiquement et par les armes les groupes terroristes.