Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l'économie algérienne, notamment cette formidable mobilisation de notre élite intellectuelle et universitaire à travers des contributions-analyses, rencontres-débats, d'une importance capitale, abordées par nos économistes et experts distingués, avec l'apport de nos grands titres de presse. Et ce, pour contribuer d'une manière tangible à un consensus socioéconomique et politique qui peine à s'instaurer autour d'une économie émergente. Et plus que cela, il y a la crise morale, la bureaucratie et les affaires inhérentes aux scandales de corruption qui viennent de secouer l'opinion publique, qui aggravent encore la situation tant elle constitue un frein à l'investissement et à l'amélioration du climat des affaires, ce qui demeure regrettable sachant que l'Algérie reste le plus vaste territoire d'Afrique aux grandes potentialités et richesses, un marché stratégique notamment, aux portes de l'Europe et de l'Afrique auraient permis à notre pays de se développer économiquement et socialement et de rejoindre les pays dits émergents dont notamment la Russie, le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le Vietnam, les pays du Golfe... Et par conséquent répondre à toutes ces attentes sociales qui sont de nature économique et s'imposer dans les mutations régionales et capable de s'adapter aux évolutions des sociétés modernes pour une Algérie nouvelle. Ainsi, la dimension économique et la valeur humaine doivent être capitalisées à grande échelle dans nos entrepri-ses.C'est sans doute, la voie la plus sûre, notamment le meilleur gage pour sortir de la problématique de la rente pétrolière et rétablir l'espoir en l'avenir, notamment réhabiliter les forces productives et les valeurs du travail comme vertus pour asseoir les bases de la paix sociale et d'un développement durable. Si le gouvernement éprouve encore à ce titre le grand besoin d'une plus grande volonté de renforcer son contrôle et développer l'économie à travers la mise en œuvre des plans de relance, l'administration locale et les élus n'arrivent toujours pas à développer et à rentabiliser ces plans au niveau local. C'est donc qu'il ne contrôle pas assez, dans la mesure où notre pays reste dépendant d'une politique budgétaire restant otage de la rente et marquée par l'attitude de la pensée unique. Il est bien clair que nous ne sommes pas pour l'heure en face à des problèmes de financement, mais plutôt à un choix politique face à ces nouvelles réalités qui imposent des stratégies d'ouverture dont il faut l'implication effective de nos entreprises et de nos banques, considérées comme le lieu réel de la création de richesses, l'investissement, l'emploi, et l'exportation hors hydrocarbures, garants d'une bonne politique économique et financière du pays, plus particulièrement pour donner aux jeunes la garantie et l'espoir d'un avenir meilleur fondé sur une vie socioéconomique plus équilibrée et pérenne A notre humble avis, n'est plus possible aujourd'hui où l'Etat, qui édifie l'économie et crée l'emploi en privilégiant les aspects financiers de la macroéconomie sans se préoccuper de l'aspect du rôle et de l'influence des entreprises et des compétences surtout à l'heure où l'actualité braque ses feux sur les grands rendez-vous de l'économie mondiale dont l'entrée de l'Algérie à l'OMC et le partenariat avec l'Union européenne (U.E) dans le contexte des mutations mondiales et régionales d'une part, et sachant que la force productive doit reposer nécessairement sur les travailleurs, les entreprises et l'émergence d'une classe moyenne en général, d'autre part. C'est tout l'enjeu futur afin de garantir à chaque Algérien un emploi et un revenu stable et par conséquent, offrir des perspectives ouvertes à l'économie nationale afin d'améliorer le quotidien et les conditions de vie des citoyens. Il est bien évident qu'à ce titre se manifeste un besoin incontournable de l'heure, celui d'intégrer la dimension humaine à valeur H, notamment de remettre l'échelle des valeurs à sa véritable place, notamment de miser sur des cadres qui ont du potentiel dans les stratégies, ce qui permettra réellement de voir accéder des compétences, facteur-clé pour le renouveau et le développement. N'est-il pas aujourd'hui temps de se pencher sérieusement sur le choix des PDG et membres du conseil d'administration qui, à notre humble avis, ne sont pas des professionnels de l'économie ou du management, mais des cadres désignés sans aucun critère objectif, voire porteurs d'actions, de projets et le plus souvent sur la base de relations. Il serait cependant souhaitable de mettre en œuvre une politique de restauration de l'équilibre budgétaire devant reposer sur des économies régionales et diversifiées pouvant, espérons-le, aider au développement économique pour que notre pays dispose suffisamment de richesses, d'emplois et de technologies. Un élément fondamental de la politique économique aux fins de participation de la société civile et l'élite locale qui a pour but de trouver de vraies solutions et de résolutions de problèmes au quotidien et aux conditions de vie des citoyens. Et de préparation de lois économiques et de finances pour plus de cohérence et d'efficacité entre le système institutionnel de l'Etat (le gouvernement) et le pouvoir législatif (les élus). Ainsi, aller vers le début d'une politique consensuelle qui doit se fonder sur des pôles de réflexion et d'échanges d'idées au niveau local entre l'élite, élus, les représentants de la société et les autorités locales sur les questions du développement économique local, rationaliser la gestion des ressources du pays, voire d'austérité concernant les dépenses publiques pouvant en priorité centrées sur la création de richesses, afin de cerner au mieux les préoccupations économiques, sociales, le con-trôle, l'efficacité et la transparence des finances publiques au niveau territorial. Il nous semble urgent d'ouvrir un débat national sur l'organisation de l'économie de l'Etat pour se consacrer davantage à l'administration économique pour évoluer vers un Etat régulateur et stratège pour mieux encadrer l'économie nationale, en d'autres termes à mieux dépenser, l'accumulation en fonds de régulation des recettes (FFR) provenant de la fiscalité pétrolière dont près de 6 000 milliards de dinars (80 milliards de dollars). Cela nous oblige bien à mettre en œuvre une gouvernance publique par la nécessité d'institutionnaliser une superstructure en état- major qui est celle d'une administration économique en la dotant de compétences certifiées aux normes managériales internationales qui consiste à mieux manager l'économie nationale et de concevoir la future architecture de l'économie de l'Etat et la planification budgétaire qui s'accommodent au nouveau monde de l'économie. Un support organique d'observation, d'analyse stratégique et de coopération dont l'impact ne peut être que positif, le développement des relations plus solides d'une véritable démocratie économique et sociale entre l'Etat, le citoyen et l'investisseur et qui peut à l'évidence jouer un rôle majeur dans les réformes et aux plans tactique et d'action à l'impulsion gouvernementale où l'on peut promouvoir l'économie et fructifier la finance devant s'appuyer et s'articuler sur des règles de saine gestion intégrant les normes internationales d'évaluation et d'ingénierie financière et des techniques budgétaires pour mieux anticiper et gouverner l'environnement aux plans politique, social, économique et administratif, causes de déséquilibres et de tensions sociales actuelles. Et enfin, coordonner les décisions pour assurer un meilleur rendement économique des ressources et de rationalisation des choix budgétaires pour réaliser les objectifs de la croissance potentielle et par conséquent, évaluer plus rigoureusement les secteurs d'activités selon des critères de performances économiques et financières. Une nouvelle politique budgétaire centrée beaucoup plus sur une économie politique en termes de programmes économiques et non sectoriels. En somme, l'heure est aux solutions innovantes pour donner une base plus solide à l'indépendance budgétaire par rapport aux hydrocarbures, mais aussi de répondre à des préoccupations de l'heure dont, notamment, la maîtrise des finances publiques «dépenser quand il faut et économiser quand il faut» et l'impératif de faire prévaloir la rigueur dans la gestion de nos ressources, le contrôle des actifs de l'Etat, la gestion du PIB et du patrimoine public en général en normes comptables internationales dans le but d'une meilleure évaluation et d'une meilleure visibilité sur les deniers publics et moins de corruption. (suite et fin)