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Quel développement pour une Algérie nouvelle ?
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 04 - 2013

De notre point de vue, elle nous paraît ainsi comme une question de haute teneur socio-économique pour en faire une priorité nationale qui répond effectivement à un besoin pressant, celui de la bonne gouvernance publique, économique et financière, qu'il faut mettre au cœur des débats de la vie économique du pays pour une relance et impulsion d'une nouvelle dynamique pour que notre pays puisse accomplir ses évolutions et ses transformations en toute légitimité, au moment où l'actualité braque ses feux sur l'entrée de l'Algérie à l'OMC et les dysfonctionnements du mode de gouvernance de notre développement économique dont ses symptômes se manifestent à divers domaines et ses multiples contraintes qui continuent à persister dans un contexte qui soulève de nombreuses critiques et controverses au centre de toutes les préoccupations socioéconomiques de l'Etat avec un climat social particulièrement difficile.
Il semble donc indispensable à agir sur des stratégies d'entreprise mieux élaborées et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales, susceptibles de générer la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier des contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sûre de notre futur développement socio-économique et par conséquent d'élever le niveau de management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à notre industrie, la place qui est la sienne. Seule voie de l'après-pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation. Une stratégie plus ciblée s'imposera pour réunir et garantir les conditions de la réussite de notre politique économique qui doit reposer fondamentalement sur la micro-économie à l'heure de notre adhésion future à l'OMC qui n'a pu aboutir et ce, depuis 1987. Tout cela doit constituer l'assise d'un vrai débat en sorte que toutes les compétences nationale se mobilisent pour un premier bilan de l'économie algérienne pour préparer l'avenir et tracer les perspectives budgétaires de l'Algérie, lorsque l'on sait que le niveau d'équilibre du budget par référence au prix du baril se situe à des seuils préoccupants notamment, passe de 37 dollars à 110 dollars. C'est aussi et surtout en dépit du déficit ainsi généré pour la troisième année consécutive et reste fortement financé sur la fiscalité pétrolière. Un tel débat peut contribuer à mieux nous comprendre pour proposer une vision nouvelle avec de nouvelles orientations stratégiques qui permettront de réhabiliter l'économie du développement et corriger les inégalités dans un souci majeur, celui de sortir de l'impasse d'une économie fermée sur elle-même dont l'acte d'investir et de gérer sont complexes et difficilement à assumer. Et plus que cela, face à une forte pression des besoins sociaux qui sera plus forte encore et pressante à l'avenir compte tenu de la croissance démographique, du marché du travail et d'une urbanisation massive aux conséquences négatives susceptibles de nuire aux perspectives de notre développement et à la bonne gestion de nos villes conforme aux normes et standards internationaux. Et, dans tout cela on n'exporte presque rien en dehors des hydrocarbures. Ce qui a eu pour conséquence, le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière où la fiscalité ordinaire ne couvre qu'entre 30% et 40%. Cela signifie qu'on a peu favorisé une économie d'entreprise comme étant le moteur de notre développement économique. Et, cela a donné lieu donc à une économie informelle pour ne pas dire souterraine ou clandestine, et pourtant, elle contribue à la création de l'emploi. De plus, elle n'est pas un secteur inflationniste. Son éradication reste en toute objectivité liée avec les conditions du développement d'une économie d'entreprise au niveau local surtout, de croissance économique et de création d'emplois durables. Ceci faute d'une gouvernance économique nationale forte qui n'a pas permis un développement économique harmonieux devant répondre aux attentes des jeunes ou la population en général en matière d'emploi, de logement, de santé, de service public et enfin, l'éradication totale de la pauvreté, la bureaucratie et la corruption. Essayons de mieux nous comprendre, si l'on fait carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom et une célébrité. L'Etat a certes fait des efforts salutaires dans la réalisation des infrastructures et des biens d'équipements collectifs considérables dans divers domaines. Mais n'a pas pu permettre leur intégration et leur rentabilité réelles dans le développement de l'économie des entreprises, selon une démarche sectorielle qui contribue à développer une économie diversifiée et par conséquent une grande croissance réelle pour créer suffisamment d'emplois dans les entreprises, exemple : d'une participation financière des investisseurs locaux ou IDE dans les projets publics à caractère commercial entre autres : autoroutes, métro, chemins de fer, usines... permettront en effet, de sortir de la problématique des plans de relances et de l'impasse de l'état de pays pétrolier à l'état brut à celui de pays industrialisé, voire pour combattre la corruption. Sinon, quel rôle assigner à l'entreprise en dehors de cette voie ? On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des grands choix rationnels, pour éviter que notre économie ne rencontre encore des problèmes socio- économiques graves après l'épuisement de nos ressources énergétiques, qui demeurent la source de financement principale du pays. C'est aussi et surtout, cette menace de l'évolution de la science et le progrès technologique dans le monde qui s'accentue dans les énergies renouvelables. Il faudra alors se résoudre à développer davantage dans le bon sens à plus de rationalité un budget productif, constructif, porteur d'idées et de projets d'entreprises à l'ère de la financiarisation de l'économie. Une règle d'or s'impose à ce niveau à savoir «dépenser quand il faut et économiser quand il faut». En effet, dépenser beaucoup d'argent en l'absence de stratégies d'entreprise, ne signifie pas avoir en main la bonne politique économique ou financière qui peut plaider nécessairement la croissance, le développement économique ou la création d'emplois. Il est évident que la mise en pratique de cette vision nouvelle implique nécessairement la mise en place d'une organisation économique de l'Etat, notamment celle d'une direction-cerveau de l'administration économique qui constituera un cadre de référence et un support organique à l'impulsion gouvernementale à savoir la capacité de bien gouverner l'économie nationale dont notamment, de coordonner l'action des institutions et tous les acteurs économiques pour évaluer et améliorer gouvernance de l'économie du pays, et accroître le rendement des budgets où l'on peut notamment, raisonner économie budgétaire et reconstruire le produit intérieur brut (PIB), selon les normes et les critères économiques et financiers. Elle peut promouvoir l'amélioration de l'environnement entre l'Etat et le marché, l'autocontrôle, d'accroître la transparence des marchés publics, des finances publiques ou des affaires publiques en général, réduire la corruption et enfin, renforcer la feuille de route du gouvernement en mesure de relever les défis d'aujourd'hui et rendre plus efficace et performante notre politique économique. Face à cet enjeu stratégique, l'économie par la dépense publique n'apparaît cependant pas comme la solution pérenne ou efficace d'une bonne politique de gouvernance économique et budgétaire afin de progresser dans notre démocratie et notre développement durable ou de rentabiliser les investissements massifs nés des différents plans de relances initiés par l'Etat, voire encore les subventions devenir rentables. C'est donc ainsi pour améliorer la politique budgétaire et de pouvoir maîtriser les finances publiques définitivement tournée vers l'orthodoxie et l'économie budgétaire moderne notamment l'art de la finance dans les nouveaux enjeux du développement économique. Mais, cet objectif est impossible à atteindre si nous restons avec des lois de finances tactiques ou conjoncturelles au lieu d'être stratégiques. Car nous estimons que le budget d'un Etat est un processus qui doit mobiliser toute l'intelligence. Pourquoi ? Parce que l'économie est la science de la rationalité, des décisions, de régulation et d'une manière générale l'ordre économique et financier. Mais tout cela, exige l'organisation, la compétence et l'expertise, la réflexion et la capacité d'anticipation. Et plus que cela, une lourde responsabilité d'importance nationale dans la mesure où il constitue un instrument de régulation et un outil de gestion qui détermine, si la politique économique d'un pays est efficiente ? C'est là où se manifestent les bases d'une bonne politique de gouvernance économique et budgétaire pour développer les mentalités afin de progresser dans notre démocratie et notre développement durable par l'adhésion et la participation dans le partage des pouvoirs entre les élus, l'administration et la société en général dans notre développement national futur. C'est donc ainsi, le budget de l'Etat, ne doit pas coûter au contribuable ou à la nation plus qu'il ne peut rapporter. En somme, il y a décidément la nécessaire réforme de l'entreprise adaptée à l'économie mondiale. C'est dire la nécessité pour nos gouvernants de revoir notre législation économique en conformité du droit privé (droit commercial et droit civil), qui s'avère surchargée tantôt de droit public, tantôt de droit privé, système économique, financier et budgétaire notamment. Exemple : comment se fait-il que notre système en question n'ait pas fonctionné, notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou dans l'achat de bons obligataires trésor, voire encore l'épargne à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos banques et la bourse des valeurs avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation qui constitue en fait, la maladie du cancer de l'économie d'un pays. Sans oublier aussi des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre communauté émigrée qui devraient se situer annuellement à environ deux à trois milliard d'euros. Cela, signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché consacrée par la loi fondamentale qui est la Constitution au sens plein du terme. (Suite et fin)

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