Dans la nuit du 4 au 5 juillet, la Toile s'est enrichie d'un nouveau portail culturel, made in Algeria intitulé «Zniqa» (ruelle). Ce portail consacré aux «métiers tournés vers la création» vise, selon le communiqué qui nous a été transmis, 00à «rassembler à une même adresse plusieurs personnes exerçant des métiers tournés vers la création, Algériens des quatre coins du pays et des quatre coins du globe, offrir une visibilité à des talents peu connus ou inconnus et créer des liens, susciter des échanges et des collaborations». A travers une ligne éditoriale privilégiant le portrait, l'interview et le reportage, ce portail compte «faire connaître ces personnalités singulières au grand public». Revenant sur l'intitulé du portail, ses initiateurs expliquent que c'est «parce que la culture algérienne nous tient à cœur. Parce que l'Algérie est un vaste pays dont chaque région détient des fragments d'Histoire, renferme un patrimoine, représente un espace de culture particulier. Que ce soit l'Algérois, la Kabylie, les Aurès, les Hauts plateaux, la vallée du Mzab, de la Saoura, le Gourara, le Hoggar, l'Oranie... etc. Parce que nous voulions un mot qui puisse être un hommage quotidien à l'Algérie et à la culture algérienne. Parce qu'il nous tenait à cœur d'exprimer cet attachement à travers un choix sémantique : l'emploi d'un terme tiré du dialecte algérien et qui signifie «ruelle» en français. Une ruelle, mais une ruelle pas comme les autres... Car, dans le passé, chaque ville avait des souks ou des rues marchandes qu'on appelait zniqate (ruelles) et qui réunissaient des artisans de différents domaines. Une zniqa pour les bijoutiers, une autre réservée aux futures mariées, une ruelle pour les sculpteurs, une autre pour les couturiers... Ce type de rassemblements facilitait l'échange entre les artisans et artistes et créait des liens entre eux. Ceci permettait par ailleurs de faire progresser la création en engendrant une certaine émulation et cette envie pour chacun de réussir encore mieux dans son métier». En visitant le portail en question, nous avons été agréablement surpris par sa richesse, sa diversité et surtout par les belles découvertes que nous y avons faites, comme celle du jeune Lotfi Goubi «Jeune créatif», de Yakout Abderrahim, une photographe surdouée, des potières de Sidi Semiane, du bédéïste Togui, de Khaled Mouaki du groupe Slamyka et de bien d'autres artistes encore et artisans bourrés de talent et qui n'attendaient que cette chance providentielle pour se faire connaître. Avec «Zniqa», c'est désormais chose faite ! Artisanat, archi-design, arts visuels, cinéma et audiovisuel, littérature, mode, musique, il y en a pour tous les goûts. A découvrir !