Les 14es championnats du monde d'athlétisme a pris fin dimanche à Moscou avec la consécration de la Russie. Cette dernière s'est adjugée la première place avec 17 médailles, dont 7 d'or, 4 d'argent et 6 en bronze. L'Algérie qui avait pris part à cette compétition avec 11 athlètes, est revenue bredouille de Moscou. Toutefois, il faut être honnête, la Fédération algérienne d'athlétisme n'avait pas de grands ambitions avant le coup d'envoi de cette compétition, surtout après la défection du seul véritable espoir, Taoufik Makhloufi, malade, et qui a dû déclarer forfait bien avant le début de cette compétition. Du coup les ambitions de la participation algérienne se limitait au seul objectif de faire bonne figure et essayer de placer quelques athlètes lors des différentes finales. Malheureusement ce défi semblait hors d'atteinte pour des athlètes, dont seulement cinq avaient réussi les minimas pour prendre part à ces Jeux. Ainsi, les médaillés des derniers Jeux méditerranéens de Mersin en Turquie, Amina Bettiche, Yasmina Omrani, Othmane Hadj Lazib, Baya Rahouli, Imad Touil et Miloud Rahmani n'ont rien pu faire dans cette compétition. Ils n'ont même pas pu atteindre atteindre les finales. Fin d'une génération Tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui que l'Algérie n'a plus les même athlètes que par le passé. Le pays ne plus produire les Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli, les Azzedine Brahmi, Aïssa Djabir, Saïd-Guerni et Abderrahmane Hammad qui avaient réussi à décrocher 9 médailles, dont 6 en or et 3 en bronze. Et le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Amar Bouras savait que la relève allait être difficile après la retraite des Hammad et autre Guerni. Pourtant, il faudra bien que les athlètes qui prennent souvent part aux compétitions finissent par passer le témoin aux plus jeunes, surtout qu'ils ne sont plus jeunes aujourd'hui. C'est notamment, le cas des Baya Rahouli, Othmane Hadj Lazib et autres Miloud Rahmani... qui ont tant donné à cette discipline. Les Jeux olympiques de 2016 à Rio sont à nos portes, et si l'Algérie espère une meilleur prestation aussi bien dans cette compétition que lors des autres rendez-vous mondiaux, il faudra injecter du sang neuf et donner la chance aux plus jeunes. La Russie et Bolt La Russie n'a pas manqué son rendez-vous avec l'histoire en s'adjugeant la première place du classement lors de ces Jeux mondiaux d'athlétisme sur la belle piste du stade Loujnicki. Elle a ainsi devancé les Etats-Unis d'une seule médaille (d'or). C'était amplement suffisant pour passer devant le grand rival de toujours. Ses athlètes qui ont été favoris dans cette manifestation ont fait honneur à leur statut, à l'instar d'ailleurs de la championne perchiste, Yelena Isinbayeva qui n'a pas manqué de marquer de son empreinte cette épreuve, en réussissant un saut de 4,89 m dès le premier essai. Le Jamaïcain, Usain Bolt a, lui aussi, était la star de ces 14es édition des championnats du monde avec une doublé sur 100 et 200 mètres. Il a ainsi décroché un septième titre mondial. C'est aussi sont quatrième doublé 100-200 m dans une grande compétition, après ceux réalisés lors des JO-2008 et 2012, et des Mondiaux-2009. Et désormais Usain Bolt est bien placé devenir l'athlète le plus titré des championnats du monde.