Décidément, le Cap Vert semble ne pas perdre le nord. Le Cap est bien sur le Brésil. Il vient après leur incontestable parcours de référence marquée lors de la CAN-2013, les Cap-Verdiens viennent de laisser une belle signature sportive sur le terrain tunisien en «postant» grâce à Platini et Hèldon deux beaux buts samedi dernier lors de la «finale» du groupe B, se qualifiant donc pour le 3e tour des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014 en zone Afrique. Nabil Maâloul, sélectionneur de l'équipe nationale tunisienne, disait la vielle «malgré tout le respect, que j'ai pour le Cap-Vert parce qu'il a atteint les quarts de finale de la CAN-2013, si nous ne sommes pas capables de nous qualifier chez nous, devant notre public, c'est que nous n'avons rien à faire à la Coupe du monde !» Et sur ce coup, il a raison. Il a plus rien à faire au Brésil. Le Cap Vert poursuivra sa route avec optimisme, en effaçant cette équipe qui était le grand favori à la qualification dans le groupe B avant cette sixième et dernière journée. Personne ne s'attendait à cette élimination. Les Aigles de Carthage n'avaient pas su exploiter l'avantage offert par le calendrier en recevant sur ce terrain une équipe, qui n'était pas l'os du groupe, alors leader avec deux points d'avance sur eux. Les dés sont jetés, les Tunisiens n'iront pas au Brésil, ils ratent leur deuxième Coupe du monde d'affilée, après avoir participé aux trois précédentes. Tout s'est joué à la 24' lorsque Luis Soares, celui que l'on connaît mieux sous le surnom de Platini, brûle les étapes pour loger sa première balle au fond de la cage du gardien tunisien. Assommée par ce but, l'équipe de Carthage tentera de remonter la pente pour mieux sauter et gagner la partie. Buteur lors de cette mythique victoire face aux Lions indomptables, Héldon celui double la mise à 3' de la pause (2-0, 42e) et met KO la Tunisie. La reprise n'était pas électrique comme pouvaient le penser les supporters présents pour fêter la victoire de leur représentant. Mais ce n'était pas le cas. Le rêve du sélectionneur s'envole, lui qui confiât : «J'adore ces situations, qui permettent aux joueurs de rester sous pression, et donc très concentrés. Ce match, on veut le gagner, car une victoire nous permettrait sans doute, au moment du tirage au sort du troisième tour, de faire partie des cinq meilleures nations africaines, et donc d'éviter certaines grosses sélections.» Les médias représentent du service pour passer au crible, le sélectionneur ainsi que quelques joueurs qui n'ont pas produit ce qui était attendu d'eux. Certainement, la partie n'est pas encore finie en Tunisie.