Finalement, et comme toujours , le syndicat du complexe sidérurgique d'El Hadjar soutenu par 5 400 travailleurs, remporte la partie en annulant peu avant 5 heures du jour de la grève générale qui était fixée au 11 du mois en cours. Rappelons que les travailleurs des différentes unités de production de l'usine d'Arcelor Mittal ont répondu massivement depuis le 2 septembre 2013 au vote qu'avait exigé leur syndicat à la suite d'une assemblée générale tenue avant, pour une grève générale et illimitée, réclamant ainsi une plateforme des revendications salariales et socioprofessionnelles de 13 points dont l'augmentation de 30% des salaires de base. La direction générale de Arcelor Mittal, craignant une paralysie totale de l'usine, avait proposé au bureau syndical une augmentation de 10% à 16% contre une signature d'une trêve sociale pour la stabilité de l'entreprise d'une durée de 4 ans suivant un plan d'investissement durable mis par le partenaire étranger . A ce sujet, il faut souligner que le débrayage du mois de janvier 2010 avait été vraiment néfaste pour la production de l'usine en question, causant ainsi une grosse perte de 10 millions de dollars au bout de 10 jours de grève, soit, note-t-on, un million de dollars /jour, ajouter à cela ses dettes envers la Sonalgaz et la SEATA qui sont estimées à près de 100 milliards de centimes. Selon le communiqué parvenu au bureau de La Nouvelle République, la direction générale d'Arcelor Mittal et le syndicat ont signé peu avant la grève, le 10 septembre 2013, un accord salarial et un pacte de stabilité. Le partenaire social a accepté les 16 % d'augmentation sur le salaire de base pour les travailleurs et le partenaire étranger a accepté la réintégration des 11 employés licenciés depuis une année et l'augmentation des primes de panier de 250 à 350 DA à partir du 1er août 2013. La direction indique qu'une augmentation du salaire de base de 3% pourra être appliquée à compter du 1er août 2014, suivie d'une autre, toujours au même taux, à compter du 1er août 2015.