Alors que le bureau d'étude Betur, qui en est le concepteur, a présenté la quatrième phase du plan de circulation, qui devait être celle de l'expérimentation, les exigences, aussi fortes qu'elles soient, ne semblent pas encore satisfaites et ce concepteur a encore un mois devant lui pour revoir son travail et l'adapter. Béjaïa-Ville est devenue non seulement un pôle économique et une terre d'accueil où on trouve toutes les immatriculations nationales et même d'outre-mer. Mais la ville n'a plus les infrastructures routières adéquates pour canaliser ce flux extraordinaire qui engendre des bouchons, sans aucune possibilité de déviation. Une circulation dense que d'aucuns attribuent à la saison estivale et au Ramadan, mais en réalité, la situation est la même durant toute l'année, notamment au port, l'arrière-port qui est l'espace des grands routiers par excellence. La ville étouffe sous le trafic intense qui fait d'elle une véritable plaque tournante avec une activité très dense. Un plan de circulation s'impose, et d'ores et déjà, une autre reconfiguration doit s'imposer car l'actuelle ne sied plus à la demande. Le Betur a tenté à travers la quatrième phase exposé aux élus et exécutif d'expliciter ce plan. Un plan qui semble pour autant ne pas satisfaire les exigences. A l'espace exigu, semble se greffer un continuel trafic qui appelle non seulement à une nouvelle philosophie, mais aussi d'autres infrastructures et pourquoi pas une nouvelle voie par la mer ! Au niveau des carrefours, notamment les quatre chemins qui est un passage obligatoire vers Sidi Ali Labhar, une partie de la ville, tout le Sahel et aussi bien vers l'est, et où heureusement un échangeur est en voie de voir le jour mais qui souffre d'une lenteur patente. A moins de délocaliser quelques activités administratives ou économiques, qui continuent d'être le centre de stockage de denrées, bois, butane... et même polluante qu'une ville ne peut plus contenir et libérer ainsi des espaces. Sinon avec toutes les activités qui se disputent l'espace terrien béjaoui, celui-ci est étranglé. Des suggestions seront soumises au Betur qui doit finaliser sa mouture dans un délai d'un mois. Béjaïa aura, enfin, son plan de circulation qui lui permettra de respirer, mais faut-il aussi que les grands chantiers structurants vers la RN 12, RN43 et le méga-projet de la pénétrante qui avance bien pour l'heure soient réalisés dans les délais. Des délais qui favorisent tant l'économie locale que nationale et qui maintiendront Béjaïa comme destination de rêve.