Le long métrage «Asham» de la réalisatrice égyptienne, Maggie M. Morgan, a été projeté mardi après-midi à la cinémathèque d'Oran dans le cadre de la 7e édition du Festival du film arabe d'Oran (Fofa). Concourant dans la catégorie long métrage, «Asham» est une œuvre produite en 2012 qui évolue dans les vieux quartiers du Caire et d'Alexandrie, mettant en exergue la vie simple au cœur de la foule étouffante. D'une durée de 87 minutes, le film raconte l'histoire d'Asham se trimbalant dans la rue avec des masques surdimentionnés pour faire de la publicité au profit des propriétaires de magasins. Il déteste les costumes, ils lui font se sentir invisible et ridicule. Les gens le considèrent comme un clown, ils lui posent des questions sur la signification de son nom, Asham, qui en égyptien signifie espoir ou attente. Mais plus souvent, ils se moquent de ce nom étrange, Asham... Pour Maggie Morgan, réalisatrice du film en compétition, le film raconte la vie simple des Egyptiens qui vivent dans l'espoir. «Le film, en fait, raconte les histoires croisées de plusieurs personnages, traitent des thèmes de l'espoir et de l'amertume de la vie au cœur du Caire, ville au rythme effréné», précisera la réalisatrice, avant d'ajouter : «Le tournage du film s'est fait au cœur des vrais quartiers du Caire et d'Alexandrie, et on a voulu prendre des plans spontanés au cœur de ces deux quartiers sans montrer des studios pour cela.» La réalisatrice a souligné encore que la plupart des comédiens participants sont issus des écoles de comédies qui ont fait des études de cinéma. La compétition des courts métrages de la septième édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA) a débuté également mardi à la cinémathèque d'Oran, par la projection de 3 œuvres. Le bal s'est ouvert par une production mauritanienne «Les fleurs de Twilit», réalisée par le critique tunisien, Wassim Kortbi, qui est à sa première oeuvre cinématographique. Le film raconte l'histoire d'un homme qui fuit la vie sociale, ses tensions, pour vivre en compagnie de son épouse dans une hutte isolée au cœur du Sahara. Le film a été tourné dans le village mauritanien «Twilit». Cette projection a été suivie du film «Sokoone», qui raconte l'histoire de deux filles : une riche blonde et une noire pauvre pour décrire le destin de la femme que commande l'homme dans les sociétés patrimoniales qui ne font pas de distinction entre une riche, une pauvre, une blanche ou une noire. En plus, il choisit de confiner la fille noire dans le silence. Et enfin,le film irakien «Happy birthday» de Mohaned Hayal a été présenté, seul film sans personnage, silencieux. En un quart d'heure, ce court métrage retrace la vie d'un enfant qui célèbre son cinquième anniversaire dans un cimetière que fréquentait sa mère pour se recueillir sur la tombe de son père.