En marge du conseil de wilaya tenu mercredi dernier présidé par le premier magistrat de la wilaya en présence de l'ensemble des membres de l'exécutif, un constat peu reluisant a été fait lors de la lecture par la DTAP de la situation de la consommation des crédits pour l'exercice 2013. Un constat qui a mis le wali Nasser Maâskri en grogne. Sur les 31 milliards de dinars alloués par l'état pour la wilaya, tous programmes confondus, seuls 6,5 milliards ont été dépensés, une somme dérisoire. Le wali exhortera les membres de l'exécutif ainsi que les chefs de daïra à lancer les projets en attente, atteindre au moins 50% du budget d'ici la fin de l'année en cours, soit la somme de 15 milliards de dinars. Pour revenir à l'ordre du jour, le secteur de l'hydraulique a été décortiqué moyennant un diapo. Document à l'appui, le responsable du dit secteur présentera l'état des ressources en eaux souterraines et superficielles, ainsi que celui de l'AEP, l'assainissement et l'hydraulique agricole. Ainsi, la wilaya de Bouira est située à l'amont de quatre bassins, la Soummam 2 440 km2, Issers (1 166 km2), Hodna (675 km 2) et Hamiz (56 km2). Le taux moyen de pluviométrie interannuelle est réparti comme suit : 720 mm au nord, 520 au centre et 320 au sud. Par ailleurs, la wilaya de Bouira, c'est aussi les barrages Koudiat Acerdoun Tilesdit et Oued Lakhel. Le taux global de remplissage des barrages cette année est de 83%, dira-t-il au fil de son exposé. Il mettra en exergue le programme d'action de son secteur qui gère 32 opérations pour une AP de 9 043 200 dinars répartie comme suit : 30 opérations pour l'AEP d'une enveloppe globale de 8 838 200 000 DA et deux opérations du programme des Hauts-Plateaux d'une enveloppe de 205 000.000 DA. Par ailleurs, 148 projets pour une AP de 667 640 000 DA, sont inscrits dans le programme PCD, 32 sont achevés, 51 en cours et 65 non lancés. Concernant l'assainissement : 181 projets pour une AP de 937 800 000 DA, et sont inscrits 21 projets lancés, 76 en cours et 84 non lancés. En revanche, le taux de raccordement en aep dans la wilaya a atteint les 96,5%, avec une dotation moyenne pondérée qui varie entre 135 et 190 l/habitant/jour. Toutefois, on a appris que l'ADE ne gère que 33 communes sur les 45 que compte la wilaya, les 14 autres étant gérées par les APC. Concernant l'assainissement, le taux de raccordement est de 85%. Le wali insistera aussi auprès des responsables concernés pour accélérer la cadence des travaux afin d'atteindre au moins les 90%. Il était aussi question du programme de développement en matière d'aep, qui concerne, selon le DRH, la mise à niveau des réseaux de plusieurs régions de la wilaya, à l'instar de Bouira (pôle universitaire), Bordj Okhris, Mezdour, Haïzer, Oued Berdi, Raffour, Aïn Bessam. Les travaux de canalisation d'eau potable et de stockage et alimentation en eau potable à partir du barrage Koudiat Acerdoun, qui a un impact régional, ont débuté pour couvrir une partie de la wilaya de Bouira, le versant sud de Tizi Ouzou, Médéa et M'sila, soit un total de 290 000 habitants. 25 communes de la wilaya au lieu de 18 annoncées sont désormais concernées par l'aep. Il s'agit, entre autres, de la commune de Maâla, Lakhdaria, Dirah, Ridan. D'autres points ont été abordés lors du conseil, entre autres la protection des villes des crus notamment en période d'hiver, l'urgence de détecter les zones rouges afin d'intervenir dans les temps. A ce sujet, le wali estime qu'il faudrait agir en priorité au niveau du chef-lieu de wilaya puis les autres chefs-lieux de commune. Il a aussi été question d'extension du périmètre irrigué. Ainsi, c'est celui d'El-Esnam qui a été proposé. Autre proposition, faire une étude hydrogéologique à Bordj Okhris, une région qui souffre énormément du manque d'eau, et procéder au curage des oueds. A titre d'exemple, il y a pas moins de 25 000 m3 d'eau de perdus à l'oued de Lakhdaria qu'il faudrait récupérer pour les besoins d'irrigation ou autres industries. Le prochain conseil de wilaya sera dédié au secteur de l'habitat.