L'ex-Premier ministre français, chargé par l'ex-président Sarkozy de la relation économique avec l'Algérie Jean-Pierre Raffarin se rend aujourd'hui à Alger pour une visite de travail de deux jours. Il s'agit du troisième déplacement du genre en moins d'un an et d'une quatrième rencontre avec de hauts responsables algériens avant la tenue de la première réunion intergouvernementale de haut niveau entre les deux pays avant la fin de l'année en cours. L'envoyé spécial se rend donc aujourd'hui à Alger pour évaluer la coopération économique algéro-française, booster le partenariat, mettre le point sur des dossiers en cours et tenter d'avancer sur d'autres. C'est qu'a fait comprendre M. Raffarin à travers un entretien accordé hier à l'agence de presse algérienne (APS). «Ma mission porte sur des dossiers précis et s'inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d'un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent», a-t-il indiqué. Et d'expliquer que cette visite fournira l'occasion de faire «un point opérationnel» avec les interlocuteurs compétents et d'examiner les voies et moyens d'avancer sur les dossiers en cause, qui seront repris lors de la réunion, en décembre prochain à Alger, du comité intergouvernemental de haut niveau qui se tiendra pour la première fois sous la présidence des Premiers ministres des deux pays. D'ailleurs, pour ce qui est des principaux projets qui seront à l'ordre du jour de la présence de l'émissaire français en Algérie, il explique qu'ils portent sur des dossiers précis dont certains ont été favorablement réglés et d'autres feront objet de discussions et d'avancement. «Je travaillerai avec le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounes, qui est mon interlocuteur désigné. Je rencontrerai aussi d'autres ministres et aurait l'honneur d'être reçu par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal», a-t-il affirmé. Et de souligner que «La nature et le degré d'avancement des dossiers sont différents mais ils visent tous à renforcer le partenariat entre les deux pays, leurs entreprises et leur intérêt commun en ayant à l'esprit les priorités de l'Algérie pour la diversification de son économie, la création d'emplois et la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire et des actions communes vers les pays tiers. Pour ce qui est de la période choisie pour cette visite qui intervient à la veille de la tenue du comité intergouvernemental, Jean-Pierre Raffarin a rappelé que la visite du président français en décembre dernier a été marquée par la signature d'un accord bilatéral qui met en place des instances de concertation et de décision tant au niveau des ministres que des Premiers ministres. «Elles fournissent un cadre pour des rencontres régulières et des contacts à un haut niveau fort utiles pour mieux se comprendre et faire progresser les dossiers. Ma mission est antérieure à ce dispositif, elle porte sur des dossiers bien identifiés et a une durée limitée - même si elle est renouvelable, - et permet des contacts rapprochés. La visite d'octobre à Alger et comme celle que j'avais effectuée en novembre 2012, quelques semaines avant celle du Président et fournira l'occasion de faire un point opérationnel avec les interlocuteurs compétents et d'examiner les voies et moyens d'avancer sur les dossiers en cause, qui seront bien sûr repris lors des échéances intergouvernementales de fin d'année», a répondu l'envoyé spécial pour la relation économique avec l'Algérie se félicitant de la mise de la mise en service du métro d'Alger en novembre 2011, de la pose de la première pierre de la nouvelle usine de Sanofi le 26 septembre dernier à Sidi Abdallah et du démarrage de l'usine Renault de Oued Tletat à Oran.