Et de six pour un festival qui prend de plus en plus d'ampleur ! Les travaux de montage du 6e Festival international de la bande dessinée d'Alger entament leur dernière ligne droite avant l'inauguration officielle de cette grande fête des bulles qui promet pour cette année de se mettre sous la note de l'humour. Dans une rencontre réalisée avec l'équipe organisationnelle sous l'égide de Dalila Nadjem, commissaire de ce festival, il a été question d'un programme riche en perspectives avec de nombreux invités de marque. D'abord les lieux qui prennent vie du 8 au 12 octobre dans une sorte de village immense en toile, avec de nombreuses salles dont une dédiée à feu Madhoui, qui verra se succéder force concerts de Ferda, Djmaoui Africa et un spectacle avec le caricaturiste Gyps. Pour cette année, la moyenne d'âge se trouve rajeunie avec une équipe qui connaît son boulot. Le Cameroun sera à l'honneur avec un pavillon bien étoffé sachant au passage qu'une année sur deux, les éditions du Fibda feront la part belle à un pays spécifique africain, un choix opéré sciemment pour encourager le continent du soleil. L'édition de cette année consacrera un large espace en hommage à des bédéistes algériens et autres disparus lors de l'année en cours, mais aussi un hommage à des personnages qui ont levé bien haut les couleurs algériennes, comme le sensationnel Rachid Aït Kaci dit «Kaci» qui présentera son nouvel album «Levez les voiles» et qui sera présenté lors de séances-dédicaces et une exposition qui lui sera consacrée. Le maître du contraste en noir et blanc et des aventures les plus emblématiques de la bande dessinée, papa du célèbre Corto Maltese, Hugo Pratt, fera la part belle aux amateurs de très beaux graphismes dans une superbe exposition dédiée à Corto Maltese et à son génial créateur. Pour ce qui est des conférences, elles seront foisonnantes dans l'amphithéâtre Madhoui dédié à de nombreuses rencontres faisant écho à des workshops décentrés sur Tizi-Ouzou, Constantine... Avec aussi de nombreuses animations in situ ainsi qu'un concours de Cosplay et des expositions diverses, notamment 50 ans de bédé algérienne et une autre sur le célèbre archétype de la bédé belge qu'est «Spirou», tout cela sur quelque 300 mètres carrés dédiés à la bulle dans tous ses états. Et puis la présence de personnages comme Djillali Defali, auteur d'une très belle bédé sur l'Emir Abdelkader, écrite par l'historien starissime Azouz Begag, et aussi la présence du dessinateur Zep qui fera des ventes-dédicaces et rencontres avec le public avec probablement quelques petits cadeaux exclusifs dont le dessinateur de «Titoeuf» a le secret, il va sans dire que la présence nationale d'artistes du cru et internationale sera aussi assurée sur le « Village ». Beaucoup d'activités, d'ateliers sur place, de rencontres. Et puis la consécration des divers ateliers réalisés dans l'année à travers l'album «Les déchaînés» qui représente la cuvée bédéiste garçons et filles de cette année, les prix seront aussi distribués la dernière journée et la grande fête suivra son cours dans un immense village dédié à cet art qui en surprendra plus d'un par le taux de participation, de diversification d'activités et surtout de fréquentation de tous les publics, une édition très qualitative cette année qui montre un savoir-faire éloquent. La vitesse de croisière s'est établie, ce festival prend son envol et la sanction du public ne se fait pas attendre. Alors...record battu de fréquentation cette année !? L'entrée est gratuite, la fête assurée et l'humour au rendez-vous. Réponse donc le 12 octobre 2013 pour un bilan qui ne perdra pas la bulle !!!