Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, était dans tous ses états à l'issue de la rencontre perdue par l'équipe d'Algérie sur le terrain du Burkina Faso (3-2) samedi en barrage aller des éliminatoires de la coupe du monde 2014 au Brésil, pointant du doigt l'arbitre de la rencontre et lui imputant la responsabilité de cet échec, intervenu dans les dernières minutes du match. Il aura ainsi fallu au président de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, d'intervenir pour calmer les ardeurs du technicien bosnien, en l'empêchant de se rendre à la conférence de presse d'usage d'après match, laissant le soin à son adjoint, Noureddine Korichi de le suppléer. Halilhodzic était, en effet, prêt à durcir le ton en réaction à l'attitude de l'arbitre zambien qui a été pour beaucoup dans l'échec des Verts, selon l'avis du technicien bosnien, et de tous les autres membres de la délégation algérienne. Dans l'entourage du «Club Algérie», le président de la fédération aura ainsi évité à Halilhodzic, un éventuel désagrément qu'auraient pu lui causer des propos tenus à chaud. Il est vrai qu'Halilhodzic, à la vue de son comportement sur le banc de touche, laissé apparaître des signes d'énervement envers l'arbitre. Il n'a pas cessé de gesticuler, au point d'entrer en friction avec le quatrième arbitre qui a failli lui causer l'expulsion. Donnant l'impression d'être sous une terrible pression, le patron technique des Verts devra faire preuve de plus de lucidité en vue du match retour, selon les observateurs, d'autant plus qu'il s'agit d'un rendez-vous crucial pour la sélection algérienne et le football national en général. Le pari est énorme également pour l'entraîneur national sur le plan personnel, lui qui court derrière une première participation dans une phase finale de coupe du monde, après avoir été «lâché» par les «Eléphants» de la Côte d'Ivoire quelques mois avant le précédent Mondial en Afrique du Sud, alors qu'il avait contribué grandement dans leur qualification à ce rendez-vous planétaire. Le coup de gueule de Bougherra Le capitaine de la sélection algérienne de football, Madjid Bougherra, était fou furieux à l'issue de la défaite des Verts. Il en voulait tellement à l'arbitre zambien, qui aura privé les Algériens d'au moins d'un nul, selon lui. Réputé pourtant pour son calme et sa lucidité, Bougherra est sorti cette fois de ses gonds, «craquant» face à «l'injustice» dont a été victime l'équipe nationale. «C'est un arbitrage scandaleux. Sa partialité était flagrante dans ce match, et sans cela, on aurait pu prétendre au moins au nul», a déclaré le défenseur central de Lekhouiya (Qatar) à l'issue de la partie. Enervé qu'il était, le joueur de 31 ans qui rêve d'une deuxième participation d'affilée à un Mondial, a donné libre court à ses pensées, allant jusqu'à promettre de «rendre la pareille» aux Etalons du Burkina lors du match retour prévu pour le 19 novembre prochain à Blida. «La deuxième manche se jouera chez nous en Algérie, et on saura comment profiter de cet avantage pour rendre la pareille à notre adversaire», a-t-il encore lâché à l'issue du match de Ouagadougou devant un parterre de journalistes venus recueillir ses impressions dans la zone mixte du stade 4-août après avoir fait l'impasse sur la conférence de presse d'usage à laquelle, il était pourtant convié. Bougherra, qui trouvait du mal à digérer cette défaite, a néanmoins trouvé consolation chez le président de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, qui semblait avoir trouvé les mots justes pour tempérer les ardeurs de l'ancien défenseur des Glasgow Rangers, qui tient plus que jamais à réaliser le rêve d'aller au Brésil avant de partir en retraite, comme il l'avait souvent dit.