Lors de sa visite inopinée aux urgences des hôpitaux ce samedi après-midi , le ministre de la Santé entendait «vérifier l'application stricte de la feuille de route remise aux responsables des structures hospitalières lors de la réunion du 10 octobre dernier à un niveau central», comme il a tenu à le marteler au DSP de Boumerdes. Au salon d'honneur où il fut accueilli par le wali, M. Boudiaf d'emblée demanda des informations sur le degré d'application de ses directives. Devant les hésitations du DSP, c'est le wali qui se chargera de répondre en déclarant : «Il y a 11 points de garde sur 35 polycliniques et les 3 hôpitaux de la wilaya connaissent des gardes 24h/24». Le problème du retard dans le projet de l'hôpital de 240 lits de Boudouaou a été soulevé. La justification du premier responsable de l'exécutif wilayal a sidéré le ministre: «La commission sectorielle des marchés a mis 11 mois avant de nous répondre par l'affirmatif.» La réaction du ministre ne s'est pas faite attendre: «C'est le mal profond de la bureaucratie contre laquelle il faut lutter.» La première escale de l'inspection ministérielle fut l'Unité médico-chirurgicale (UMC) du chef-lieu de wilaya. En plein travaux de rénovation depuis juillet dernier, et ce, jusqu'à novembre prochain, le ministre a constaté de visu l'exiguïté d'une structure qui pourtant reçoit en traumatologie et en salle septique énormément de patients. Elle fait également office d'urgences pour la daira de Boumerdes et autres. Malheureusement, l'extension de cette unité n'est pas possible, et elle doit continuer bon gré malgré jusqu'à ce que le projet de l'hôpital de 240 lits de Figuiers (2 km du chef-lieu ) soit prêt. A Thénia, c'est le nouvel hôpital avec un pavillon pour trois services (maternité, ophtalmologie et oncologie), qui a retenu l'attention du ministre. Ce dernier a ordonné de respecter strictement les consignes d'hygiène et a rappelé l'interdiction de laisser les familles entrer avec des aliments. Il s'est enquis également de la disponibilité du réseau informatique. Il a confirmé que l'ancien pavillon en piémont qui avait tenu lors du séisme de mai 2003, sera refait. Quant au projet de l'hôpital de 240 lits de Boudouaou, il se heurte à un problème avec l'entreprise portugaise chargée de sa réalisation. En effet, cette dernière a demandé une révision du prix unitaire alors que la wilaya soutient une actualisation seulement. L'hôpital psychiatrique de Boudouaouéchappe, quant à lui, à ce litige.