L'Algérie sera à l'honneur d'un spectacle artistique Crossways-Al Multaqa, prévu le 5 novembre prochain au Leighton House Museum de Londres et auquel participera une pléiade d'artistes du Monde arabe, a-t-on appris vendredi d'une co-productrice de l'évènement établie à Paris. L'évènement sera une expérience visuelle et sonore qui présentera une pléiade d'artistes de plusieurs générations originaires du Monde arabe d'expressions artistiques diverses : art graphique, photographie, installations vidéos, art performance et musique, dans le but de créer une «plateforme de dialogue créatif» dévoilant les similarités et différences de cette région, a indiqué Sarah El Hamed à l'APS. Celle-ci présentera à cette occasion un de ses produits artistiques en prenant le «pari" cette fois-ci d'être chef d'orchestre et soliste, en présentant, lors de cette soirée de dialogue créatif entre divers artistes issus du Monde arabe, une performance sur les superstitions et les croyances mystiques. A ses côtés, évolueront également trois autres artistes algériens : Mourad Krinah et Walid Bouchouchi, dans l'Art graphique, et la talentueuse musicienne Yadi. A l'affiche de Crossways, est annoncée aussi une kyrielle d'artistes émergents et d'autres connus et reconnus comme Hassan Hajjaj (Maroc) et Larissa Sansour (Palestine). De talentueux musiciens seront également présents, à l'instar de Zaiio (rappeuse marocaine), Simo Lagnawi (le chanteur de Gnawa le plus célèbre au Royaume-Uni), et une invitée spéciale qui jouera une sélection de morceaux exclusifs, Natacha Atlas (Marocaine, Egyptienne et Belge). Côté musical de l'évènement, il s'agira, selon les organisateurs, de créer un croisement en réunissant plusieurs artistes qui collaboreront sur une chanson, ce qui donnera, souhaite-t-on, naissance à un paysage sonore exceptionnel générant une fusion de musique populaire contemporaine, rap/hip hop, gnawa et jazz. L'artiste Sarah El Hamed s'est dit «heureuse» de pouvoir contribuer, à travers ce spectacle, à la promotion de la culture algérienne. «Une participation à un tel projet montre que l'Algérie n'est pas un coin perdu dans le désert, mais un pays à part entière avec une culture, des traditions et une histoire propre», a-t-elle fait valoir. Tout en explorant, à la faveur d'années passées à Londres, un autre médium, la «art performance», elle organise Al Multaqa en collaboration avec le Collectif Riffy Arts, Riffat Ahmed, à l'origine du projet, et le magazine britannique Love is the Law, dans le cadre de Nour Festival of arts, un événement culturel qui se tient pour la quatrième année consécutive dans la capitale britannique.