Notre football n'obéit à aucune logique. Il échappe à la raison, atteint tel qu'il est par la limite de la raison de ceux ayant la responsabilité de le gérer. Les fantaisies sont le lot quotidien d'un football irrationnel où s'entremêlent toutes les folies. Est-il raisonnable que l entraîneur du leader de notre championnat, Garzitto, pas du tout en odeur de sainteté avec les dirigeants du club, est sur le point d'être éjecté de son poste alors que celui de la lanterne rouge, le CRBAF, est toujours en poste et personne ne songe à son limogeage ? Sans aller jusqu'à douter des compétences de Hammouche, le coach d'Aïn Fakroun, mais il est surprenant tout de même de voir les choses tourner au ridicule dans un championnat qui l'est tout aussi. N'est-ce pas la négation de la raison ou si vous voulez la déraison, celle-là même qui a «déraisonné» notre football. C'est vrai que quand le courant ne passe plus entre dirigeants et entraîneurs, le divorce est souvent inévitable mais le cas de Garzitto est tout à fait différent parce qu'il refuse de se soumettre à la déraison de son président. En un mot, et comme tout entraîneur qui se respecte, il refuse l'ingérence dans ses choix techniques. A partir de là, le ciel lui est tombé sur la tête et les dirigeants se déploient pour le pousser à démissionner de son poste. Est-il logique qu'on l'accuse de faire de mauvais choix alors que son équipe caracole à la tête du championnat ? Allez-y comprendre quelque chose à cette déraison où l'irrationnel frappe d'étonnement et soulève moult interrogations. Le problème, c'est que Garzitto est dans le viseur et quand bien même il n'a rien à se reprocher sur le plan des résultats, il risque à tout moment d'être éjecté, voire gommé des tablettes du CSC, pour s'être dressé contre la déraison. Cette même déraison qui prend toujours le dessus sur la raison dans un football qui ne sait plus où donner de la tête.