La mauvaise utilisation des piscines est le principal handicap entravant l'évolution de la natation algérienne, a estimé le président de la Fédération algérienne de natation (FAN), Ahmed Chebaraka. Invité au Forum d'El Moudjahid pour débattre de la situation de la natation en Algérie, le président de la FAN a souligné que «malgré les efforts de l'Etat pour construire des piscines à travers tout le territoire, les nageurs algériens ne bénéficient pas de ces infrastructures dont la gestion commerciale a pris le dessus sur l'aspect sportif. Nos piscines sont mal gérées. Les adhérents en profitent plus que les sportifs et ils bénéficient de plus d'heures d'entraînements que les nageurs des clubs de natation. L'aspect commercial a pris le dessus sur l'aspect sportif, et c'est là que réside le problème de la natation en Algérie», a expliqué Chebaraka. «Pour atteindre le haut niveau, un nageur doit faire plus de sept heures d'entraînement. Nos sélections nationales toutes catégories confondues souffrent d'un énorme problème dans ce domaine», a-t-il ajouté. Selon le président de la FAN, «il est nécessaire de revenir à une gestion optimale des piscines pour que la natation algérienne atteigne les sommets», ajoutant qu'«il faut diversifier les disciplines comme le water-polo, le plongeon et la natation synchronisée». Dans son intervention, Chebaraka est également revenu sur la politique de gestion l'ancien bureau fédéral qui se focalisait sur quelques athlètes oubliant le travail de base. «Nous ne pouvons pas parler de sélections nationales si nous n'avons pas les moyens de former au moins 15 nageurs de rang mondial», a estimé Chebaraka. «Nous devons mettre sur pied un projet à long terme (2020) qui prendra en compte plusieurs paramètres dont, la gestion optimale des piscines et le travail de base afin d'assurer un avenir prospère à la natation algérienne», a-t-il conclu.