Manque d'eau potable, absence de gaz naturel, routes délabrées, voilà le quotidien auquel sont confrontés les citoyens relevant de la localité de Chaâbet El-Ameur, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès qui font face à des conditions de vie extrêmes. En effet, ce bourg situé à la limite administrative entre la commune de Tizi-Ghenif et celle des Issers qui est son chef-lieu de daïra, est plus connu sous le nom «des porteurs de valises», pour la simple raison qu'à Chabet El-Ameur, il n'existe aucune famille qui ne possède en son sein une ou deux personnes vivant à l'étranger,. Aussi l'accès à cette agglomération est difficile pour les automobilistes qui souffrent le martyre au moment de franchir la pénétrante de la ville jugée très dangereuse et assez particulière à cause du marché quotidien des fruits et légumes et où les gens circulent en plein milieu de la route, les conducteurs de voitures ne savent meme pas qui est prioritaire, surtout que tout le monde veut passer le premier. C'est la débandade. L' anarchie totale, et dire qu'il existe une Sûreté de police. En effet, nous pouvons constater sur place que sans la présence de la police, les automobilistes peu soucieux du danger mettent en danger des vies humaines. «C'est une entrée très dangereuse et vraiment très mal placée et il y a risque à tout moment d'accident à cet endroit, surtout lorsque les bus et les transports de voyageurs s'engagent dans cette voie, sans oublier les heures de la prière où un monde fou se rassemble à l'entrée de la mosquée, il faut être prudent, surtout quand on se retrouve face à un bus ou un énorme camion chargé vers les nouveaux chantiers ouverts ouverts à proximité de la route. Celle-ci étant très étroite : «Nous dira un interlocuteur. Les habitants de cette localité font face à des conditions extrêmes qui est pour ainsi dire coupé du monde car les citoyens croisés sur les lieux ne savent plus à quel responsable s'adresser afin de mettre un terme à la détérioration qui affecte leur patelin. Il est inadmissible qu'une ville soit traversée par un souk de marché informel. Cette ville est laissée à l'abandon depuis plusieurs années, ce qui provoque chez la population, un sentiment de marginilisation et d'exaspération. Ils demandent le raccordement au réseau d'AEP, au gaz naturel ainsi que l'aménagement des routes dont la majorité est dans un état de délabrement avancé. «Depuis plus de quarante ans, notre localité n'a bénéficié d'aucun plan d'aménagement. Nous sommes isolés et nous manquons de tout», soulignent certains villageois. Concernant l'épineux problème du raccordement au réseau d'AEP, bon nombre de quidams ont noté le fait que plusieurs demandes ont été adressées aux services concernés dans l'hypothétique espoir d'avoir de l'eau quotidiennement, mais en vain. «On est toujours réduit à remplir les citernes.» Ce témoignage traduit le désaroi et la peine de chaque habitant de Chabet El Ameur. Ces derniers affirment qu'ils ont frappé à toutes les portes pour mettre fin à ce calvaire qui n'a que trop duré. Les habitants lancent un appel aux autorités locales. «Vous savez, la population ne demande qu'à vivre dans la dignité et les pouvoirs publics doivent prêter une oreille attentive car réhabiliter une route, effectuer un branchement d'eau et de gaz ne reflète pas du miracle. Les routes sont lamentables, et c'est le moins que l'on puisse dire. En effet, les crevasses et les nids-de-poule sont légions. Il y a urgence en la matière et aussi le gaz naturel fait défaut car les villageois se disent désespérés de le voir arriver dans leur foyer. Même les bonbonnes de gaz font défaut. Les Chabetois veulent du changement pour leur localité.