Répondant à l'urgence et la rigueur que revêt l'instruction ministérielle sur la reforme du service public, Hattab, Mohamed, wali de Sidi Bel-Abbès s'est réuni, lundi, au siège de la wilaya, avec les représentants de l'administration. Les chefs de daïra, les présidents des APC ainsi que les membres de l'exécutif ont assisté à la réunion pour s'enquérir des instructions à faire appliquer avec rigueur et grand suivi. Ces directives sont issues de l'instruction ministérielle no298 datée du 22 septembre qui confirme, de nouveau, selon le Premier ministre Abdelmalek Sellal, la détermination du gouvernement à s'engager pour une relance approfondie de la réforme du service public dans le pays dans le seul but de réinstaurer la confiance entre le citoyen et l'Etat et permettre sa consolidation. Il était question lors de cette réunion de mettre le doigt sur la plaie, de sensibiliser l'ensemble sur la priorité indiscutable de la mission d'être en permanence à l'écoute du citoyen et d'entreprendre des mesures appropriées de dialogue et de concertation. «Le citoyen n'a pas les moyens, alors évitons lui des frais, des déplacements et mécontentement inutiles», rétorquait-il. Le wali s'est étendu dans le cadre de la moralisation de l'administration jusqu'à instruire les chefs de daïra et P/APC d'impliquer le citoyen dans les décisions à caractère d'intérêt général et de réserver le mardi comme journée de réception. Il faut lever tous les obstacles. Le citoyen, dit-il, ne doit pas avoir besoin de recommandations pour faire sortir un document qui devrait être remis en quelques secondes. Il ajoutait dans ce contexte qu'il devient d'ores et déjà impardonnable de ne pas prendre en charge le citoyen ou sa doléance. L'administration doit donner toute l'importance afin de répondre aux différentes lettres qu'elle reçoit des citoyens, qu'importe les réponses réservées, positive ou avec des regrets, pourvu qu'elles soient motivées et convaincantes et surtout pas entachées de suspicions, de favoritisme concernant les demandes d'emploi, de logement ou autres. Ainsi, le citoyen se voyant considéré, il se rassure et reprend confiance en l'administration qui, à son tour s'ouvre sur une transparence basée sur un service public qui prendra son élan sur la modernité et la qualité débarrassées des nuisances de la maudite bureaucratie. Rendant de la sorte agréable le contact et la tâche des agents affectés à ses services, permettant une convivialité et fraternité entre administrations et administrés. Le wali a rappelé que le constat est amer dans nos administrations. Au cours de ses visites inopinées, il fut choqué, nous disait-il, par le comportement de certains agents et employés qui renvoient le citoyen alors qu'ils n'ont rien à faire. Dans la foulée, offensé de se qu'il a entendu s'échanger dans une file d'attente à l'APC, il dira : «Je me déplace sur les lieux pour être à l'écoute du citoyen, et pas pour me donner une image. Que le citoyen sache que telle est ma fonction.» Abordant le sujet des projets en instance, le wali a tout juste averti les présents de tout retard enregistré. L'évaluation, dit-il, se ferait sur la base de ce qui serait consommé du crédit. «Je ne tolerais pas moins de 40 %», tonne-t-il. Le délai serait après seulement 2 mois, alors que certains secteurs et APC n'ont enregistré qu'un très faible taux qui ne dépasse pas les 3 %. Ici, et vu l'importance de la relation que peut avoir certains projets avec le citoyen (infrastructures) et qui peuvent compromettre ce grand projet de conciliation avec le citoyen, le wali a préféré être bref : «Ceux qui se voient incapables de lever le défi qu'ils le disent maintenant, ou sinon il serait préférable qu'ils partent tout juste après s'ils échouent et font échouer ce projet». «Le but tout simplement n'est pas de recevoir de l'argent», disait-il, c'est de réaliser tous les projets dans un cadre de bonne performance. Il n'arrêtait pas de dire que la ville de Sidi Bel-Abbès doit jouer les premiers rôles dans tous les secteurs. «Il nous appartient à tous ici autant que nous sommes de décider se qu'on veut pour cette ville. La hisser vers le haut ou l'enfoncer dans la fange», expliqua-t-il. La décentralisation était à l'ordre du jour du moment qu'elle demeure un outil qui tracasse le citoyen. Pour retirer un document administratif, c'est le marathon. Pour cela, Hattab Mohamed a instruit la généralisation de la fibre optique afin de permettre aux usagers de se rapprocher des APC, des annexes et des daïras les plus proches afin de se réjouir du nouveau qui est très proche. Désormais, le permis de conduire, l'attestation d'aptitude, la carte de contrôle et la carte grise pour les véhicule acheté chez des agents agréés immatriculé dans la wilaya pourront être retirés la même journée, dans l'attente d'une carte nationale centrale. Même les commissions de retrait de permis ont reçu l'aval d'être créée dans les daïras afin de désengorger la wilaya. En bref, le grand projet, qui le reste jusqu'à preuve du contraire, opte pour une mondialisation de la wilaya. Pour cela, il y a lieu aussi, en plus des moyens, de méthodes techniques, de renforcer la proximité et apporter une retouche scientifique en faisant appel, s'il le faut, aux compétences.