Au moins dix soldats égyptiens ont été tués et 35 autres blessés dans l'explosion d'une voiture piégée près de la ville d'El-Arich, capitale régionale du nord du Sinaï, péninsule proche d'Israël et de la bande de Gaza où les attaques contre les forces de l'ordre se sont multipliées depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée. Les soldats se trouvaient à bord d'un convoi au moment de l'attaque, qui n'a pas été revendiquée. Cette attaque est l'une des plus meurtrières commises dans la péninsule depuis que des insurgés liés à Al-Qaida ont pris les armes, le 3 juillet. Les attaques quasi quotidiennes ont fait des dizaines de morts parmi la police et l'armée dans tout le pays, en particulier dans le Sinaï. Certains mouvements armés clandestins djihadistes, parfois liés à Al-Qaida, ont revendiqué la plupart des attaques, en représailles, selon eux, à la répression extrêmement sanglante des autorités installées par l'armée qui s'est abattue sur les manifestants réclamant le retour de Morsi. Ansar Beit Al-Maqdess, un groupe lié au réseau Al-Qaida a revendiqué, mardi, l'assassinat au Caire du lieutenant-colonel Mohamed Mabrouk, officier de la police antiterroriste impliqué dans la répression contre les islamistes. Ce groupe sis dans la péninsule instable du Sinaï avait revendiqué une attaque contre le convoi du ministre de l'intérieur, qui en était sorti indemne. Avant l'attentat dans le Sinaï, quatre policiers avaient été blessés au Caire par une bombe lancée par des inconnus sur un poste de contrôle routier. Un major de la police figure parmi les blessés dans cet attentat survenu dans un quartier du nord de la capitale.