Les mesures de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ont été toutes appliquées, d'où la nécessité de prendre «des mesures complémentaires» concernant les catégories de victimes de la tragédie nationale, a indiqué, jeudi, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. Le rapport annuel sur la situation des droits de l'homme soumis par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prévoit davantage de mesures à même de trouver un règlement définitif aux cas en suspens qui n'ont pas été traités par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale depuis son adoption en 2006, a souligné jeudi le président de la CNCPPDH, Farouk Ksentini, lors d'une rencontre sur le bilan des six années de mise en œuvre de la Charte. En réponse à la question de savoir si le rapport avait soulevé des questions précises dans la Charte liées aux droits de l'homme et sur lesquelles la commission voudrait attirer l'attention, M. Ksentini a affirmé que le plus important en ce qui concerne le volet charte consistait en la demande formulée au président de la République pour l'adoption d'autres mesures à même de traiter nombre de questions n'ayant pas été réglées en vertu de l'actuelle Charte. «Je pense que la charte est arrivée à son terme après avoir réalisé en un temps record tous les objectifs qui lui ont été assignés», a souligné M. Ksentini. Il a ajouté que l'Algérie «a les moyens matériels pour indemniser toutes les personnes touchées par la tragédie nationale», tout en précisant que «toutes les personnes doivent être indemnisées sans hésitation». Ksentini a évoqué, dans ce contexte, des catégories dont les cas ont été soulevés par le rapport annuel sur la situation des droits de l'homme en Algérie en 2011, tous liés à la tragédie nationale et dont les problèmes n'ont pas encore été réglés. Il s'agit entre autres des détenus dans les prisons du sud, des disparus, des travailleurs licenciés pendant la tragédie nationale et des familles des victimes du terrorisme.