L'Iran a conclu dimanche avec les grandes puissances un accord préliminaire sur son programme nucléaire qui prévoit de limiter l'enrichissement d'uranium en échange d'un allégement des sanctions qui pèsent sur la République islamique. L'accord entre l'Iran, d'un côté, et l'Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, de l'autre, a été conclu après plus de quatre jours de négociations et constitue un premier pas vers la sortie d'une impasse diplomatique vieille de plus d'une décennie. Il a été salué à la fois par le président américain Barack Obama et par le Guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, mais a été qualifié d'«erreur historique» par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le texte n'est que préliminaire et a pour but de permettre de rétablir pas à pas la confiance entre Téhéran et les grandes puissances après des décennies de tensions avec l'Occident. Les Etats-Unis et les pays européens soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que nie Téhéran. Selon les Etats-Unis, l'accord suspend les volets les plus controversés du programme atomique de l'Iran et notamment le réacteur à eau lourde d'Arak. Le compromis prévoit aussi l'arrêt de l'enrichissement d'uranium au-dessus de 5%, la neutralisation des réserves enrichies à 20% ainsi que des inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).