«Le dispositif de salubrité est un besoin pour la gestion et l'évaluation des zones de pêche et d'aquaculture, il constitue une contribution de l'Algérie à l'effort international et régional de préservation des mers et des zones côtières», a indiqué, hier, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors de l'ouverture des travaux de l'atelier national sur le projet de mise en place d'un dispositif national de suivi de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture, au niveau de l'Ecole nationale supérieure maritime de Bou Ismaïl dans la wilaya de Tipasa. Dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille sectorielle 2012-2014, Strat-E-Said, et en application des recommandations des workshops spécialisés sur les thématiques de recherche prioritaires tenus le 20 mai 2013, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a mis en place un dispositif national de prévention et de suivi de la salubrité des zones de la pêche et de l'aquaculture. Les scientifiques, les centres de recherche, les compétences des organisations sectorielles, les représentants des secteurs concernés, l'Environnement, l'Enseignement supérieur, les Ressources en eau, l'Agriculture, les professionnels du secteur et les associations activant dans le domaine de l'environnement marin et continental ont pris part à cet atelier. «L'intérêt de la mise en place de ce dispositif est de structurer d'une manière durable l'action de suivi de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture marine et continentale, initiée à travers la réalisation par les services du ministère en 2009, de l'étude de salubrité et de classification de ces zones», a ajouté M. Ferroukhi. En pratique, ce dispositif veillera à l'actualisation des données de terrain, à travers la réalisation de campagnes régulières de mesures, d'échantillonnage et d'évaluation, et l'identification des sources de pollution et leur impact sur les ressources halieutiques. Il permettra d'actualiser périodiquement la classification des zones de pêche et d'aquaculture et de proposer toutes les mesures techniques, logistiques et / ou réglementaires pouvant améliorer la salubrité de ces zones. Bien sûr, le dispositif s'appuiera sur la mise en réseau des institutions de recherche et compétences scientifiques, et techniques nationales des différents secteurs concernés. En Algérie, la question de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture est appuyée par un dispositif législatif et réglementaire assez précis même s'il doit encore être adapté par certains aspects. En effet, la loi 01-11 du 03 juillet 2001 relative à la pêche et à l'aquaculture prescrit dans son article 13 l'obligation «d'évaluer et de se prémunir des effets environnementaux résultant des activités humaines, préjudiciables aux ressources biologiques». Les conditions de préservation et d'exploitation des ressources biologiques et aquacoles dans les zones de pêche sont également précisées par les articles 32, 33 et 34 du décret exécutif n°03-481 du 13 décembre 2003 fixant les conditions et les modalités d'exercice de la pêche. Enfin, la mise en place d'un dispositif de suivi de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture s'inscrit comme un des piliers de l'approche écosystémique de la pêcherie algérienne.