L'ONU s'est réjouie des progrès obtenus dans l'éradication du VIH-sida, soulignant qu'il était pour la première fois possible d'envisager la fin d'une épidémie qui a profondément dévasté le monde, rapportent vendredi des médias. «Pour la toute première fois, nous pouvons dire que nous commençons à contrôler l'épidémie et que ce n'est plus elle qui nous contrôle», a déclaré le directeur de l'Onusida, Michel Sidibé, dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui coïncide avec le 1er décembre. Selon le secrétaire général adjoint des Nations unies, «peu nombreux étaient ceux qui ont cru que nous réussirions à enregistrer les progrès que nous constatons aujourd'hui». «Ces progrès sont évidents au niveau des avancées scientifiques, d'un leadership visionnaire et de la programmation», a-t-il expliqué, relevant que «c'est une tâche compliquée d'imaginer à quoi la fin du sida pourrait ressembler». Pour M. Sidibé, la fin du sida signifiera «zéro nouvelle infection au VIH, zéro décès lié au sida et la possibilité pour tous de vivre avec dignité et sans peur de la discrimination». Ainsi, le directeur exécutif a rappelé la création d'une commission chargée d'apporter des réponses à cette question, dans le cadre d'un partenariat entre l'Onusida et la revue médicale britannique «The Lancet». «Le déni et le recul de la vigilance» existent toujours et font planer la menace de perdre encore une génération, a-t-il averti. «Le monde est prêt pour mettre fin au sida et si nous restons fidèles à notre vision, nous nous souviendrons de ce jour comme de celui où les rêves de toute une vie ont commencé à devenir réalité», a-t-il conclu. D'après les chiffres publiés en septembre, 2,3 millions de nouvelles infections au VIH-sida ont été enregistrées en 2012 sur un total de 35 millions de cas de maladie dans le monde, soit une baisse de 33% par rapport à 2001. Les nouvelles infections sont en hausse de 13% en Europe de l'Est et en Asie centrale depuis 2006 alors qu'elles ont doublé depuis 2001 dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour l'Onusida, il est essentiel de renforcer les efforts de prévention de la maladie et d'amélioration de l'accès au traitement dans cette région, particulièrement en faveur des populations à risque et des consommateurs de drogue.