220 terroristes ont été mis hors d'état de nuire alors que 27 autres se sont rendus dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale entre début janvier et la mi-décembre 2013, a indiqué le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi. Me Azzi a indiqué lors d'une conférence de presse que «27 terroristes se sont rendus aux services de sécurité depuis début janvier à la mi-décembre 2013 et ont été placés sous contrôle judiciaire». Il s'agit, selon lui, de terroristes qui activaient dans les wilayas de Tlemcen, Constantine, Skikda, Boumerdès, Khenchela et Bordj Bou-Arréridj. Me Azzi a précisé que «certains de ces terroristes avaient rejoint les maquis depuis 1994». De janvier à novembre 2013, un total de 220 terroristes ont été abattus y compris ceux éliminés lors de l'attaque du site gazier de Tinguentourine (In Amenas- Illizi), a-t-il ajouté. Abordant le dossier des bénéficiaires des mesures de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Azzi a affirmé que sur les 60 000 dossiers réceptionnés par les commissions de wilayas spécialisées, 32 000 ont été traités depuis 2006 à ce jour. Il s'agit des familles de disparus, celles des terroristes abattus, des travailleurs licenciés durant les années de la tragédie nationale et les personnes qui se sont rendues. Selon l'interlocuteur, 7 100 familles de disparus ont été recensées dont 90%, soit 7 000 familles, ont été indemnisées. Une trentaine de familles ont refusé les indemnisations inscrites au titre de la Charte car ayant un lien avec certaines associations de «défense des familles des disparus en Algérie instrumentalisées par des organisations internationales». Une aide de l'Etat aux familles démunies dont le revenu est inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG) a été consacrée aux familles de terroristes. Sur 17 000 familles de terroristes, 11 000 ont été indemnisées, a-t-il dit estimant que ces données dénotent la «réussite» de la politique de réconciliation nationale. 3 500 travailleurs licenciés ont en outre bénéficié, dans le cadre des articles 7 et 8 bis des dispositions de la réconciliation nationale, a-t-il dit soulignant toutefois la nécessité de mesures complémentaires pour clore le dossier définitivement de la réconciliation». Dans ce cadre Me Azzi a souligné que la cellule a soumis au président de la République des propositions relatives notamment à la prise de mesures complémentaires pour réhabiliter les personnes emprisonnées et acquittées par la suite et trouver une solution aux enfants nés dans les maquis, aux femmes violées et aux détenus du Sahara ainsi qu'à ceux qui ont subi des préjudices matériels du fait de la tragédie nationale». Par ailleurs, et s'agissant des enlèvements d'enfants, l'avocat a appelé à l'application de la peine maximale, voire capitale, contre les ravisseurs pour éradiquer ce crime. En somme, malgré les efforts des forces de sécurité qui ont réussi à vaincre le terrorisme sur le terrain, ce fléau ne pourrait être éradiqué qu'après avoir été «décapité» de ses origines. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour l'instant, car l'ensemble des facteurs et des causes à l'origine de la décennie noire demeurent intacts et nous pourrons replonger dans les années 1990 à n'importe quel moment.