Les pourparlers réunissant le parti islamiste Ennahda au pouvoir et l'opposition devaient fixer le calendrier de la transition destinée à sortir la Tunisie de la crise politique dans laquelle elle est plongée depuis plusieurs mois. La Tunisie devrait avoir une nouvelle Constitution ainsi qu'un nouveau gouvernement au plus tard le 14 janvier, ont annoncé lundi les médiateurs des pourparlers réunissant le parti islamiste Ennahda au pouvoir et l'opposition. Les pourparlers ont duré des heures lundi pour déterminer le calendrier de formation du futur gouvernement de Mehdi Jomaâ, un indépendant censé con-duire la Tunisie vers des élections. Sa désignation, le 14 décembre, est intervenue à l'issue de deux mois de négociations tendues destinées à sortir la Tunisie de sa crise politique déclenchée par l'assassinat par balles d'un opposant de gauche le 25 juillet. Mehdi Jomaâ, le futur Premier ministre, commencera à choisir les membres de son cabinet à partir du 25 décembre, a confirmé Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de la puissante syndicale UGTT, qui parraine les pourparlers. Selon ce nouveau calendrier préliminaire, l'actuel gouvernement de l'islamiste Ali Larayedh est censé démissionner avant le 14 janvier, date marquant le troisième anniversaire de la révolution ayant abouti à la chute de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Les islamistes d'Ennahda, qui dirigent le gouvernement depuis octobre 2011, ont accepté de quitter le pouvoir à condition qu'en parallèle soit adoptée la future Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans, et que le calendrier des futures élections soit fixé.