Le projet de l'établissement de la carte nationale de journaliste professionnel a fait l'objet d'une rencontre nationale, dimanche à Alger, pour débattre de la mouture de ce projet de décret exécutif. Journalistes, éditeurs, et professionnels du secteur ont débattu du nouveau texte élaboré à la lumière des recommandations et propositions faites lors des précédentes rencontres, et émanant de la réunion tenue le 25 décembre au niveau du ministère de la Communication. Le ministre de la Communication, Abdelakder Messahel, a considéré, à l'occasion de cette rencontre nationale, que «le fait de régler ce problème aura un effet d'entraînement pour beaucoup d'autres», d'où, a-t-il souligné, l'«importance particulière» accordée au texte sur la carte nationale de journaliste professionnel. Il a expliqué que sans cette carte, la question de savoir qui est journaliste et qui ne l'est pas «demeurera encore longtemps sans réponse» et qu'elle pose problème quand il s'agit d'élire des journalistes au sein d'une quelconque instance comme l'Autorité de régulation de la presse écrite ou le Conseil supérieur d'éthique et de déontologie. A ce propos, il a indiqué que le texte soumis à débat «sera revu une dernière fois par la commission sur la base des propositions et les remarques» qui seront faites lors de cette rencontre, ajoutant que ce texte «sera transmis rapidement à la direction des affaires juridiques du ministère pour lancer la procédure liée à sa promulgation». La Commission nationale consultative indépendante, rappelle-t-on, a été installée le 26 mai dernier. Elle a été chargée de préparer un projet d'un décret exécutif relatif à la carte de journaliste professionnel conformément aux dispositions de la loi organique sur l'information. Quatre rencontres régionales portant sur l'établissement de la carte nationale de journaliste professionnel ont été organisées simultanément le 19 septembre dans les wilayas d'Oran, de Constantine et de Ouargla, respectivement pour les région ouest, est et sud, tandis que la dernière s'est déroulée le 31 octobre à Alger consacrée à la région du centre du pays. Un «vaste» programme dédié à la formation des journalistes La formation du journaliste qui constitue la principale priorité du ministère de la Communication, se traduira par un «vaste programme» financé par le fonds d'aide à la presse, a affirmé, dimanche à Alger, Abdelkader Messahel. «Nous avons décidé de faire de la formation la priorité du secteur à travers un vaste programme financé par le fonds d'aide à la presse», a indiqué M. Messahel dans son allocution à l'ouverture de la rencontre nationale sur la carte nationale de journaliste professionnel. Il a précisé, à cet effet, que «cette formation s'adresse à tous les journalistes du secteur public et privé sans distinction ainsi que les intervenants dans les métiers de la communication». Le ministre a estimé qu'«une meilleure formation ainsi que le respect des règles d'éthique et de la déontologie conduira assurément notre presse à plus d'efficacité ainsi qu'à une participation au développement national». Il a ajouté, dans ce sens, que «des efforts méritent d'être déployés, c'est-à-dire, assurer des programmes de formation afin d'élever le niveau des journalistes». M. Messahel a exhorté les journalistes à «plus de spécialisation, une meilleure maîtrise des techniques de presse et l'approfondissement des connaissances dans les différents domaines de la vie économique et sociale». Il a souligné, à cet égard, la nécessité d'«œuvrer à rendre le secteur de la communication plus efficace et plus performant grâce à la formation, l'acquisition et une meilleure utilisation des technologies de l'information et de la communication». Il a considéré, par ailleurs, que la presse «a fait des progrès incontestables», cependant, a-t-il relevé, «nous devons être conscients que nous sommes loin de la perfection». Il a mis l'accent, dans ce cadre, sur l'importance de quatre «conditions» pour garantir la crédibilité de la presse algérienne. Il s'agit, selon lui, de «plus de professionnalisme, du respect des règles d'éthique et de déontologie, le respect du droit en général et le respect d'autrui».