Selon quelques indiscrétions, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic semble vouloir faire marche arrière. Il aurait fait part de ses regrets quant à ses dernières déclarations faites ça et là, à quelques amis, «je voudrai que les Algériens comprennent que mon travail est basé sur un souci, celui de réussir et non pas de détruire, je suis mal compris... La victoire des Verts est aussi la mienne... J'ai trop de pression...». Faut-il y croire ? Les avis se bousculent, se froissent, provoquent et résistent à tous les commentaires qui visent à calmer les esprits. Difficile certes, notamment si l'on se réfère à ce qui anime depuis ces derniers jours, les réseaux sociaux, pour exprimer les inquiétudes des jeunes algériens face à ce conflit. Diverses hypothèses sont conjuguées par des observateurs. Mais que dit le contrat ? Que risquerait la Fédération algérienne de football si elle venait à le violer ? Vahid irait taper à la porte de la Fifa et réclamerait des indemnités qui feraient de lui un gagnant sur toute la ligne avec son éventuel recrutement par la famille qatarie. Et dans le cas où il déciderait de partir de son propre chef, la FAF ne lui déroulerait pas le tapis rouge, elle appliquerait ce qui est prévu dans le contrat de recrutement. Autre cas, celui d'un divorce à l'amiable, que se passerait-il ? Enfin une dernière hypothèse qu'évoquent plusieurs techniciens du sport et qui est celle qui occupe la scène des débats, le passage au deuxième tour, comment déterminer sa responsabilité ? En attendant, des appels se multiplient pour contourner toutes ces hypothèses et aller droit vers l'essentiel à savoir faire bonne figure au Brésil. Pas facile, Vahid s'est comporté comme dans une partie de scrabble où il faut trouver les mots justes pour tester l'intelligence de la FAF et de ceux qui travaillent autour d'elle. Pour le ministre de la jeunesse et des sports qui s'est exprimé, mardi, en marge d'une réunion avec les présidents des ligues sportives de la wilaya d'Alger, il est plutôt, opportun, dira-t-il, d'aller dans le sens d'une compréhension et d'une entente. Il prône l'entente et la compréhension pour dépasser ce malentendu. «Je ne suis pas au courant des faits qui caractérisent cette situation, mais si problème il y a, nous devons tout faire pour trouver les solutions qui s'imposent. Les préparatifs du mondial ont déjà commencé depuis le 19 novembre écoulé». Et d'ajouter, «c'est au sein de la FAF que doit être trouvée la solution...», sans pour autant omettre de rappeler que son département se défend de toute immixtion dans les affaires internes de la fédération, réaffirmant, «la totale indépendance» de l'instance fédérale dans la prise des décisions liées au football. M. Tahmi dira que «les problèmes des fédérations doivent être réglés à l'intérieur de ces instances». «L'instance fédérale est seule habilitée à prendre en charge ses problèmes. Elle a toute la latitude de prendre les mesures qui lui conviennent», a-t-il souligné. Voilà un très mauvais cafouillage auquel nous assistons depuis la qualification des Verts au Mondial-2014 : «Personne ne souhaite ce climat mais le Bosniaque doit se calmer», tonne un jeune algérien pour qui les dernières interventions de Vahid sont souvent proches de la provocation, et parfois à la limite de l'arrogance. Il ajoute, «qu'on le veuille ou pas, un départ précipité de Vahid Halilhodzic pourrait avoir de très fâcheuses conséquences sur la plupart des joueurs qui ont réussi à rebondir avec l'EN sous l'ère du technicien bosnien». De quoi sera fait demain ? Restera-t-il ? trouveront-ils ce terrain d'entente ? Arriveront-ils à convaincre cette fois-ci ? Pas facile mais l'essentiel est d'assurer en direction du peuple algérien, une communication de haut niveau et non de bas échelle.