Après sa brillante prestation avec le chanteur constantinois Abbés Righi, la chanteuse arabo-andalouse, Lila Borsali, donnera, un concert, le 11 janvier de ce mois, à l'Institut du Monde Arabe à Paris. La chanteuse tlemcénienne Lila Borsali est une belle voix prometteuse. Elle s'est imposée sur la scène artistique sans aucune difficulté. Là où elle donne des concerts, elle affiche complet. C'est dire la notoriété qu'elle a acquise. Son parcours est des plus riches. Elle a emprunté la voie de la musique andalouse très jeune, en l'occurrence à l'âge de 11 ans à Tlemcen. Elle a intégré l'Association Ahbab cheikh Bensari. A l'âge de 18 ans, elle s'exile en France. Elle s'adonne avec rigueur à sa passion de toujours. Elle créé, d'ailleurs, avec des amis une association musicale, Les Arts andalous où elle active pendant seize ans. A cet effet, elle confie qu'elle a appris beaucoup de choses et que son enseignement a été des plus riches. «J'ai relativement amélioré ma technique de chant et j'ai changé d'instrument en passant de la mandoline au oud. Je reconnais avoir beaucoup œuvré dans le milieu associatif afin de perpétuer et de promouvoir notre patrimoine musical andalou » explique-t-elle. De retour au pays en 2009, elle a intégré l'Association andalouse les Beaux-Arts d'Alger où là encore, elle s'épanouit musicalement. Chemin faisant, elle décide d'entamer une carrière en solo. Avec toute la modestie qu'on lui reconnaît, elle révèle que c'est en partie, le président de l'association des Beaux Arts d'Alger, El Hadi Boughoura qui l'a encouragé à voler de ses propres ailes en la poussant à enregistrer aux éditions Papidou, son premier album dans le style hawzi en 2009, suivi d'un second enregistrement en 2012 de la nouba Ral El Dil. Un troisième album, La nouba Ghrib a vu le jour en octobre dernier qui est dédié à son défunt époux, décédé en avril dernier. Elle a d'ailleurs donné, un sublime concert de promotion à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Comme à son accoutumée, la chanteuse tlemcenienne, Lila Borsali compte offrir à la communauté algérienne et étrangère un répertoire des plus épurés. Quelques titres que comptent ses trois albums seront interprétés, et ce, au grand bonheur des mélomanes.