La FAF a fait marche arrière en renonçant à démettre Halilhodzic de ses fonctions. Elle a accepté le fait accompli malgré la gravité des propos du Bosnien, certainement encouragé par la qualification inespérée au mondial pour se permettre de dépasser la ligne rouge. La FAF a passé l'éponge sur ses écarts de langage, préjudiciables à la bonne marche de l'équipe nationale. Finalement, le sélectionneur national a eu le dernier mot dans un match où il est attendu au temps additionnel pour inscrire le but victorieux. Pourtant personne n'a donné cher de sa peau mais en fin tacticien, il a pu renverser la tendance pour qu'à son tour, il décroche le billet qualificatif au Brésil où il partira en conquérant. Il était sur le point d'être éliminé de la course par un Raouraoua, mal inspiré dans ce match décisif pour pouvoir lui venir à bout. Maintenant que l'arbitre a sifflé la fin du match en faveur du Bosnien, il est à se demander si la relation entre les deux hommes sera comme elle l'était avant que les langues ne se délient et que le match prenne une tournure ubuesque. Cette relation ne sera évidemment plus la même et inévitablement, elle aura son incidence sur le groupe où l'ambiance sera des plus délétère. Car la page ne sera pas pour autant tournée, Raouraoua n'étant pas l'homme qui accepte facilement la défaite. Halilhodzic reste donc le maître à bord en attendant ce que réservera l'avenir proche comme surprise. Le tempérament du Bosnien laisse présager d'autres sauts d'humeur qui feront beaucoup de mal à notre football. Car, apparemment, il ne fait pas la différence entre la franchise, une qualité rare de nos jours, et les maladresses verbales aux conséquences désastreuses sur l'équipe nationale. Cet épisode a pris certes fin avec une victoire étriquée du Bosnien mais ce que veulent les Algériens, c'est la victoire des Verts et pas de quelqu'un d'autre quand bien même il s'appelle Halilhodzic. A bon entendeur.