Les sélections féminines de handball d'Algérie, de la RD Congo, du Cameroun et du Sénégal partent à chances égales pour occuper les meilleurs places du groupe A à l'issue du premier tour de la 21e édition du championnat d'Afrique des nations (CAN-2014), prévu à Alger du 16 au 25 janvier. Les quatre équipes sont déjà assurées de passer aux quarts de finales, selon le règlement de la compétition de la Confédération africaine de handball (CAHB), qui permet aux quatre premiers de chaque poule de se qualifier au second tour (quart) du tournoi. Ce sera donc un premier tour sans «véritable pression» pour les quatre locataires du groupe qui devront, néanmoins, se disputer les premières places afin d'éviter aux quarts de finale, les ténors du handball féminin africain, à savoir l'Angola 11 titres, le Congo (4 titres), la Côté d'Ivoire et la Tunisie (2 or chacun). La sélection du pays hôte, l'Algérie, essayera de mettre à profit l'avantage du terrain et le soutien de son public pour assurer une place en demi-finale. Avec quatre médailles (1 argent et 3 bronze), remportées en 20 éditions, les Algériennes auront l'occasion d'étoffer le palmarès du handball féminin par une distinction qui sera cependant difficile à acquérir, de l'avis des observateurs. Néanmoins pour ce faire, les Verts ont bien préparé l'évènement, d'abord par une participation au dernier Mondial en Serbie (2013), une compétition «bénéfique» aux joueuses qui ont joué (7 matchs : 1 succès et 6 défaites). Elles ont, par la suite, sous la houlette d'un nouveau staff composé d'Achour Karim et son adjoint Naili Djamila, effectué un stage à Budapest en Hongrie en présence de toutes les joueuses dont les professionnelles. Un regroupement ponctué par deux matchs tests, perdus contre les championnes d'Afrique angolaises (15-19) et contre un club de championnat de Hongrie, Ipress Center VAC (26-32). «L'objectif fixé avec la DTN est de faire mieux qu'en 2012, lorsque nous avons obtenu la 4e place. Je pense qu'on ne peut pas réaliser des miracles en trois semaines de travail, mais je sais que nous pouvons sauver les meubles», a indiqué Achour. Pour sa part, le représentant de la RD Congo, auréolée par sa première et unique médaille de bronze en Coupe d'Afrique, lors de la dernière édition en 2013 au Maroc et sa 20e place historique au dernier Mondial de Serbie, compte rester dans la même dynamique positive. Les Léopards «dames» avec un effectif, presque identique à celui ayant remporté la 3e position à la CAN-2012 au Maroc, veut surprendre leurs adversaires et même faire mieux que lors de la précédente édition. Les coéquipières de Tshibola et Ndjibu ont repris les entraînements le 2 janvier et sont animées de la volonté voulue pour réaliser l'objectif. Le Cameroun, avec ses cinq médailles (3 argent et 2 bronze) remportées lors des différentes éditions, voudrait bien effacer la déconvenue de l'édition 2013 (modeste 5e place), mais les problèmes rencontrés dans la préparation de l'équipe à cause des finances, risque de jouer un mauvais tour. L'équipe, sous la houlette de son nouvel entraîneur, Jean Marie Zambo, s'est contentée d'un seul stage de préparation à Yaoundé et de quelques matchs tests avec des clubs messieurs du championnat en aller-retour pour rôder les automatismes. «Notre objectif, durant ces matchs était d'éliminer autant que possible les déchets techniques avant d'affronter une formation de grande envergure», a indiqué Zambo, ajoutant que son souci est de mettre en place une équipe solide qui combine jeu collectif, rapidité et bonne circulation de balle, qui manquent à son groupe. A l'issue de cette ultime phase, une liste de 16 joueuses sera rendue publique, avant le départ pour Alger, prévu le 14 janvier. La dernière équipe du groupe A, à savoir le Sénégal, conduit par l'entraîneur Cheikh Ahmed Tidiane Seck, après une 1re partie de préparation au Sénégal (décembre dernier), a choisi de terminer le travail en France (5-13 janvier), puisque le plus gros de l'effectif joue en France. Sur place, les partenaires de Hadja Cissé ont joué plusieurs contre des clubs de D1 et D2 française. Elles resteront en France jusqu'à leur départ pour l'Algérie. Côté objectif, le directeur technique national de la Fédération sénégalaise, Mamadou Youga Dieng a indiqué qu'il s'agira de «repositionner le handball sénégalais en Afrique en faisant mieux qu'en 2012 (8e)».