C'est une véritable tornade qui a eu lieu ce jeudi matin au cinéma El-Feth, ou du moins ce qui en reste, sis au chef-lieu de la wilaya qui a vu le membre du bureau politique du FLN, Benaida Saïd, chassé de la salle obscure en compagnie de deux autres membres du comité central, en l'occurrence MM. Bourayou et Bouchlaghem, par le député du Front de libération nationale, Boukerroucha Abdelkader. L'ordre du jour de l'invitation de la rencontre programmée et dont une copie a été remise à notre rédaction sise à la maison de la presse Bakhti-Benaouda et dûment émargée par l'actuel mouhafedh de Mascara, Ahmed Mekkaoui ne fait pas matière honnête de la dite rencontre supposée de ce jeudi, sauf le passage laconique d'une rencontre avec les cadres du parti et d'une seconde avec les organisations de masse et autres sociétés civiles qui pullulent ces derniers dans la wilaya de Mascara. Du jamais vu ! Le texte de cette invitation brouillé en question, un document en deux points était un artifice pour déloger le député courage Boukerroucha Abdelkader responsable de l'organique à la Mouhafadha de Mascara, élu démocratiquement par les urnes, a réaffirmé à plusieurs reprises reprises et publiquement son attachement à la cause de M. Ali Benflis. Un partisan sans complexe, sans peur des aléas de la détestable transhumance qui prévaut au Front de libération nationale ces derniers temps. La sinistre farce portant renouvellement du mouhafedh, invoquée au cours de cette réunion, a tourné à une mini-émeute d'où un casting presque parfait et du double langage qui marque aujourd'hui l'essentiel du comportement du Front de libération nationalE version Saâdani, ouvrant la période noire de l'hypocrisie et de la langue de bois. Le député Boukerroucha Abdelkader de la circonscription de Mascara est très connu pour ses sorties fracassantes dans la wilaya de Mascara, en sus de ses prises de positions depuis des années pour la cause de M. Ali Benflis et les relations de profonde compréhension pour une cause juste. Ces positions n'ont pas été du goût de l'aile Saâdani, en particulier le mouhafedh et le président de l'Assemblée populaire de la wilaya. En somme, au cours de cette journée du jeudi, le membre du comité central Benbdida Saïd qui milite pour Saâdani a maintenu vaille que vaille sa position électorale pour un quatrième mandat pour l'actuel président de laRépublique. La crise n'a jamais été une partie de plaisir dans un bassin d'animosité où le taux à la désignation pour un quatrième mandat est devenue un mélange détonnant ou les militants connaissent un malaise au sein du Front de libération nationale. Principale tête de Turc de ces militants, le député du FLN Boukerroucha Abdelkader devant quelques militants présents au cinéma El-Feth, a exigé à tout le monde réuni dans la salle de cinéma, en particulier au membre du bureau politique chargé de la formation et aux deux membres du bureau central, venus à la rescousse et le président de l'APW de Mascara à quitter ipso-facto les lieux. «Pourquoi voulez-vous que nous défendions une politique que nous ne comprenons pas depuis que le tout nouveau Saidani a été casé au FLN ?» «Je vous répète que vous et votre patron Saâdani doivent changer plutôt de cible en balayant devant votre porte.La composante de la Mouhafadha pullule de harkis. Les cadres présents ici et dont les parents ont eu une conduite contraire à la révolution n'ont jamais été inquiétés», s'insurgea le député Boukerroucha en face desmilitants venus le déloger. En ajoutant en ces termes : «En somme, si on veut être fidèle à votre message, la wilaya de Mascara a ses militants en colère; il me reste une chose à dire à savoir que M. Benflis n'est pas un fils de harki ni un criminel pour nous taxer de rebelles. Le Front de libération nationale peut redevenir vraiment le parti de tous les vrais militants.» Les choses sont aujourd'hui trop sérieuses pour que certains dirigeants, même nouveaux, demandent le silence au nom de tactiques innefficaces. L'enjeu est d'une clarté évidente : sans le départ des maîtres censeurs au niveau central, le FLN, qui n'est déjà plus que l'ombre de lui-même, ne sera plus qu'un groupuscule dont on se moque. Contre la contagion démocratique, le tout nouveau secrétaire général du parti a choisi à sa manière de régler son compte en purgeant des militants, cadres et autres membres du comité centrale. Enfin, le même casting s'est déroulé dans la wilaya d'El-Bayadh qui a vu le mouhafedh, des cadres et autres militants écarté du Front de libération nationale pour avoir osé soutenir Benflis.