Pour son premier déplacement à l'étranger, le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, a choisi l'Algérie. Dans une déclaration à la presse, Mehdi Jomaa a précisé avoir «choisi» cette destination pour sa première visite à l'étranger, en raison des relations bilatérales «solides» et de «la position privilégiée qu'occupe l'Algérie». M. Jomâa s'entretiendra avec M. Sellal «sur des questions concernant la coopération bilatérale et les voies et moyens de la renforcer et la développer dans les différents domaines. Cette visite sera également l'occasion d'aborder des questions régionales et internationales d'intérêt commun», a-t-on appris. Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, s'est félicité vendredi du «soutien continu» de l'Algérie à la Tunisie à tous les plans. M. Jomâa a indiqué, je cite : «Plus que des relations de voisinage, les liens entre les deux pays sont basées sur une histoire et un destin communs». M. Jomâa est revenu sur les préparatifs du 56e anniversaire des évènements de Sakiet Sidi-Youcef où le sang des deux peuples algérien et tunisien s'est mêlé, ce qui, a-t-il dit, confère un «sens plus fort» à sa visite en Algérie. La nouvelle équipe gouvernementale tunisienne a été chargée par les antagonistes politiques lors du dialogue national, de parachever le processus démocratique et d'organiser des élections générales en 2014 après que le mouvement islamiste Ennahda eut cédé. «Pour l'instant le pouvoir exécutif s'applique pour dépasser la crise politique dans laquelle le pays avait plongé depuis l'assassinat du militant politique Mohamed Brahmi en juillet dernier. Le gouvernement de Mehdi Jomaa a obtenu la confiance de la constituante à une majorité de 149 voix pour, 20 contre et 24 abstentions et ce, deux jours après l'adoption de la nouvelle Constitution du pays. Ce retrait du pouvoir islamiste conduit par le mouvement d'Ennahda ne sera certainement que provisoire. De son côté, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a reçu un message de son homologue tunisien, Mohamed Moncef Marzouki qui a salué le rôle de l'Algérie dans le soutien du processus de transition démocratique en Tunisie. «Je me remémore avec gratitude le rôle qu'a joué l'Algérie sœur pour appuyer le processus de transition démocratique en Tunisie dans le cadre des relations de coopération privilégiées qui lient nos deux pays et nos deux peuples frères et des liens de fraternité et de solidarité que nous puisons des relations historiques solides», a écrit le président tunisien. «Il m'est agréable de vous adresser ce message aspirant à voir votre excellence partager avec le peuple tunisien ses joies à l'occasion de l'adoption de la nouvelle Constitution du pays à la faveur des festivités célébrant cet événement qui auront lieu à Tunis le 7 février 2014», a souligné le président tunisien. "Je voudrai saisir cette occasion pour saluer les pas importants que nous avons franchis ensemble pour baliser la voie à une ère nouvelle des relations historiques qui unissent nos deux pays», a ajouté le chef de l'Etat tunisien. Le président tunisien a réaffirmé la ferme volonté qui anime les deux pays de «continuer à œuvrer ensemble en vue de consolider les relations de coopération fructueuse entre la Tunisie et l'Algérie et de les hisser à des niveaux supérieurs pour concrétiser les attentes de nos deux peuples frères en termes de complémentarité, de solidarité et de progrès communs».