Le Centre national de prévention et de la sécurité routière a organisé, hier à l'hôtel Hilton, sous la présidence du ministre des Transports, Amar Ghoul, une journée d'étude sur la politique nationale du secteur. C'est devant un bilan alarmant, catastrophique et qui nécessite une réflexion sérieuse et une réaction urgente qu'Amar Ghoul a développé les grands axes et préoccupations du secteur des transports en Algérie. «Plus de 100 milliards de dinars ont été débloqués du budget de l'Etat uniquement pour la prévention routière. Ce chiffre peut être consacré pour d'autres fins si on respecte le code de la route», a indiqué, hier, à l'hôtel Hilton, le ministre des Transports, Amar Ghoul, lors d'une journée consacrée aux études de la politique nationale pour la prévention routière. Des actions sont déjà lancées et d'autres envisagées par le ministère des Transports pour la fluidification de la circulation routière, la réduction des accidents de la route... Telles sont des actions que le département d'Amar Ghoul compte lancer, souligne-t-on, en présence de tous les partenaires et les services concernés ainsi que des représentants de la société civile. «Il faut aller vers la stratégie d'usage des chemins de fer et le transport collectif pour résoudre la surcharge de nos routes», affirme Ghoul. Dans ce sens, le ministre a dit que «l'Algérie a toutes les potentielles matérielles, humaines pour résoudre ce problème». Le gouvernement a décidé d'entamer des mesures pour développer le Centre national de prévention routière et de créer des sous-directions à travers tout le territoire national. «La culture routière» doit être enracinée au sein de notre population, «plus de 96% des accidents de la route sont dus au facteur humain», a dit le ministre, en poursuivant «il faut aller vers ce facteur humain pour résoudre ce fléau et ce phénomène». Le ministre n'exclut pas d'appliquer des instructions sévères envers tous ceux qui ne respectent pas le code de la route, a précisé le ministre. Le renforcement de la prévention routière s'avère être une mission quasiment prioritaire dans le programme du ministre puisqu'une telle politique implique la participation de différentes institutions, ceci exige une planification, organisation, coordination des efforts et dialogue. Réunis hier pour débattre de la conception et de la mise en oeuvre d'un système national d'informationn sur la sécurité routière, les nombreux fonctionnaires et cadres représentant plusieurs institutions n'ont pu trouver un consensus, ainsi l'anarchie continue et la mort réside dans les routes. Le Centre national de la prévention routière, (CNPR), a mis à la disposition un projet qui consiste à concevoir et à mettre en oeuvre un système national d'information et de sensibilisation sur la sécurité routière. Ce Centre bénéficiera d'une mise à niveau. Amar Ghoul indique que l'encadrement humain et technique de ce centre sera consolidé et ce, d'autant que le renforcement de la sécurité et de la sûreté des différents modes de transport et de mobilité constituent une priorité nationale. Une politique de sécurité routière «efficace» nécessite la collecte d'informations «fiables» et «rigoureuses » sur le terrain, a conclu Ghoul.