Des investissements de plus de 20 milliards de dollars seront nécessaires pour la réalisation des projets identifiés dans le cadre du programme national de développement de la pétrochimie. A l'occasion de la commémoration du 43eanniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué que «ce programme, qui sera réalisé en partenariat avec l'acquisition du savoir-faire et de transfert de technologie «offrira une opportunité réelle pour non seulement développer un pan important de notre économie, mais aussi réduire les importations et accéder au marché international» tout en affirmant que tous les projets qui y sont inscrits sont conçus dans une optique d'intégration optimale et évolutive des produits qui seront fabriqués. S'agissant de la consistance de ce programme, Yousfi a fait part, à titre d'exemple, de l'achèvement des études de faisabilité pour certains projets de «taille mondiale» tels que ceux de Skikda bis et le projet prévoyant la fabrication de polypropylène à partir du propane, qui seront développés en partenariat. Toutefois, il a précisé que les projets adossés aux nouvelles raffineries actuellement en maturation n'ont pas encore été évalués. Selon lui, l'Algérie disposera à terme d'une capacité supplémentaire de production de GNL de l'ordre de 12 milliards de mètres cubes par an à la faveur de la remise en service récente du train de liquéfaction de Skikda d'une capacité de 6 milliards mètres cubes par an mais aussi l'entrée en production prévue cette année d'une deuxième unité de la même capacité. La nationalisation des hydrocarbures a amené Sonatrach à relever les défis qui s'imposaient A cette occasion, Youcef Yousfi a affirmé que «la prise de contrôle par l'Algérie de ses gisements d'hydrocarbures le 24 février 1971 a amené la compagnie nationale Sonatrach à relever les défis qui s'imposaient», soulignant que le groupe pétrolier est aujourd'hui totalement intégré de l'amont à la commercialisation. Il a signalé, dans ce contexte, que Sonatrach réalise des performances appréciables et les résultats de l'année 2013, notamment en matière de renouvellement des réserves, sont très prometteurs. Quant à la sécurité des complexes de production d'hydrocarbures et en particulier du complexe gazier de Tiguentourine (Illizi), ciblé par un attentat terroriste en janvier 2013, il a affirmé que «les techniciens et experts étrangers travaillant sur les sites de production ainsi que les compagnies, sont soucieux autant que nous, des conditions sécuritaires». Dans le même sillage, Yousfi a réitéré et confirmé que les services de sécurité algériens déploient tous les efforts nécessaires, humains et matériels, afin que toutes les installations ainsi que le personnel y travaillant, soient parfaitement sécurisées tout en précisant que le redéploiement de ces efforts ne concerne pas seulement le champ de Tiguentourine, mais toutes les installations énergétiques du pays. Ajoutant que «des mesures spécifiques sont donc prises avec les autorités afin d'éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir, et de fournir aux partenaires une assurance maximale dans le domaine de la sécurité de leur personnel». Les volumes obtenus après la mise en évidence du potentiel en hydrocarbures sont plus importants que les quantités extraites Dans un autre sillage, le premier responsable du secteur de l'énergie a indiqué que le volume des réserves initialement en place dans les gisements exploités depuis longtemps observe une baisse correspondant aux quantités extraites mais que le potentiel en hydrocarbures mis en évidence par les découvertes réalisées, représente des volumes cumulés dépassant ceux produits durant la même période. Ajoutant que «parallèlement aux travaux de recherche, la plupart des découvertes sont suivies d'un certain nombre de travaux, notamment les forages dits de délinéation; le traitement et l'analyse des données générées par ces travaux permettent de réévaluer les découvertes déjà réalisées et l'on aboutit souvent à des résultats différents de ceux annoncés lors de la réalisation de la découverte». Selon lui, les volumes obtenus après réévaluation sont plus importants dans certains cas que ceux initialement annoncés. Concernant le démarrage de la production d'hydrocarbures en offshore en Algérie, il a affirmé que des travaux de prospection et de recherche ont été déjà entamés sur la côte algérienne et sont appelés à s'intensifier dans les prochaines années. Le ministre a également indiqué qu'«une fois les études et les travaux en cours achevés, cela permettra de déterminer le potentiel d'hydrocarbures en place et de dégager des leads et des prospects». Par ailleurs, le ministre fait savoir que des travaux de forages et de sismique complémentaires seraient lancés dans le but de réaliser des découvertes et la délinéation qui suivra permettra de connaître l'étendue et les réserves éventuelles de chaque gisement mis en évidence. En outre, M.Yousfi a précisé que la production en offshore doit passer par toutes les étapes, auxquelles s'ajoutent les opérations de réalisation de plans de développement, en soulignant que «toutes les opportunités qu'offre notre domaine minier offshore seront exploitées dans la perspective de la mise en évidence de son potentiel et de l'exploitation de ses gisements». L'usine de traitement de gaz de Gassi Touil à Ouargla entre en production L'usine de traitement de gaz de Gassi Touil dans la wilaya de Ouargla a été mise en service lundi, permettant à l'Algérie de disposer d'une capacité supplémentaire de traitement de 3,6 milliards de mètres cubes par an. Lors de la cérémonie de l'inauguration tenue en présence notamment du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, un cadre de Sonatrach a noté que «d'un coût estimé à 107 milliards de dinars, l'usine de Gassi Touil produira désormais un volume quotidien de 12 millions de mètres cubes à partir de 44 forages sur un total de 52 projetés». M. Yousfi fera savoir que ceci permettra une exploitation sur une durée de 12 à 15 ans avec les conditions de production prévues. Pour rappel, en partenariat avec la firme japonaise JGC (Japenese Gaz Company), Sonatrach a entamé les travaux de réalisation de cette usine fin 2009.