«Les Etats-Unis, tout en utilisant le libre-échange comme arme de la démocratie, devraient encercler la Chine dans une région d'alliances démocratiques fortes.» Telles étaient les déclarations de George Bush dans l'une de ses allocution. En donnant aux mots démocratie et démocratiques le sens qu'ils ont à la Maison Blanche, le message est tout à fait clair. Cela dit, l'encerclement des deux grands adversaires principaux a commencé. Les capitaux américains étaient présents depuis quelque temps déjà dans divers pays du Caucase et de l'Asie centrale. Avec la guerre contre l'Afghanistan, les Etats-Unis et leurs alliés immédiats ont franchi l'étape suivante: ils ont maintenant des troupes sur le territoire de l'ex-URSS, en Ouzbékistan, au Tadjikistan, au Kirghizistan, en Géorgie. L'expansion militaire vers d'autres pays ne saurait tarder. Ainsi, l'un des moyens utilisés par l'Occident pour affaiblir la Russie consiste à s'en prendre à ses voisins et alliés potentiels, de préférence à ceux de l'ancienne URSS que Moscou rêve - paraît-il de récupérer pour reconstituer son Empire disparu. Le plus gros de ces voisins est bien sûr l'Ukraine. En février 2014, les manoeuvres en ce sens prennent un tour de plus en plus inquiétant. Sur la place Maïdan de Kiev, l'agitation commencée en novembre devient de plus en plus violente. Les Etats-Unis rêvent depuis longtemps de chasser les Russes de Crimée et si possible de toute l'Ukraine. Les vassaux européens des USA, principalement l'Allemagne, s'emploient à déstabiliser l'ouest de l'Ukraine. Dans un article intitulé «Coup de force dans l'Ouest de l'Ukraine - Le printemps arabe frappe à la porte de l'Europe», Andrew Korybko écrit: «Après avoir pris le contrôle du siège de l'administration, les émeutiers ont contraint le gouvernement régional de Lvov à démissionner. On ne sait pas qui détient effectivement le pouvoir dans cette région. Un gouvernement fantoche de l'opposition pourrait bien être mis en place prochainement. La revendication de l'autonomie de ce territoire, voire l'affirmation au grand jour des velléités séparatistes, pourraient donner à Klitchko - le champion de boxe poids-lourds qui aspire à la présidence - et à ses sbires davantage d'atouts pour négocier avec le gouvernement démocratiquement élu. Des actions encore plus radicales interviendront vraisemblablement à l'initiative de Klitchko...» L'agitation subversive de 2014 ressemble à une réédition de la «révolution orange» de 2004 qui porta au pouvoir le clan mafieux pro-occidental de Ioulia Timochenko. Laquelle fut démocratiquement battue à l'élection présidentielle de 2010, puis jugée et condamnée à sept ans de prison ferme pour abus de pouvoir et détournement de fonds. La «révolution orange bis» contre le président Victor Ianoukovitch est bien entendu organisée et dirigée par les mêmes services occidentaux. Le financement est assuré, comme toujours, par le milliardaire sioniste George Soros. (A suivre)