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L'égérie de la révolution Orange de 2006 revient par la grande porte
Retournement historique en Ukraine
Publié dans Liberté le 24 - 02 - 2014

Ennemi numéro un du président déchu, Ioulia Timochenko, libérée par le Parlement samedi, s'est empressée de se porter candidate sur la place Maïdan, qui est pour les Ukrainiens ce que la place Tahrir a été pour la révolution du Caire (2011).
L'Ukraine post-Ianoukovitch n'a pas perdu son temps. Celui-ci en fuite après les résolutions du Parlement le destituant, abrogeant sa Constitution pour remettre en place celle qu'il avait jeté à la poubelle en 2006 et qui avait institué une démocratie parlementaire et décidant d'une élection présidentielle anticipée en mai, n'a même pas été soutenu par ses sponsors russes.
À Kiev, on dit qu'il ira vivre dans un émirat du Golfe, la Biélorussie venant de refuser l'asile politique à ses proches. Pourtant, ce pays est également une autocratie. Sa relève est assurée. Ennemi numéro un du président déchu, Ioulia Timochenko, libérée par le Parlement samedi, s'est empressée de se porter candidate sur la place Maïdan, qui est pour les Ukrainiens ce que la place Tahrir a été pour la révolution du Caire (2011). Washington et les grandes capitales de l'UE ont tout de suite indiqué qu'elles allaient travailler avec ses alliés européens et avec "la Russie" afin d'instaurer une Ukraine unie et démocratique après la destitution de Viktor Ianoukovitch.
Elles ont salué la libération d'Ioula Timochenko. La chute d'Ianoukovitch est un scénario catastrophe pour Vladimir Poutine.
Le succès de son grand projet d'Union eurasienne devant succéder à l'Union douanière au 1er janvier 2015 reposait largement sur une participation de l'Ukraine, enfin détournée de ses aspirations européennes. Un scénario balayé aujourd'hui. Le maître du Kremlin qui n'a pas pu empêcher la chute de son poulain, pour diverses raisons dont le fait que le temps n'est plus celui d'interventions militaires comme en Bulgarie et en Tchécoslovaquie, doit se faire à l'idée de changements constitutionnels ainsi que l'organisation d'une élection présidentielle anticipée. L'égérie de la révolution Orange connaît tout le poids de son voisin russe. Ianoukovitch l'a jetée en prison pour un accord gazier avec Moscou.
L'argent va pleuvoir sur le pays menacé de banqueroute par la gestion calamiteuse du président déchu et dont les Ukrainiens ont mémorisé de visu la prédation à travers sa résidence kitch devenue depuis hier un musée de la corruption, de la prédation et de la dictature sous les institutions vidées de leur sève démocratique et de contrôle. La tresse blonde va donc prendre sa revanche, après avoir été vaincue en 2010 d'une tête par Ianoukovitch. Elle a tiré sa carte gagnante dimanche avec sa voix charismatique, pleine d'émotion, sur la place Maïdan, devant une foule compacte et en chaise roulante rose. Quelques heures plus tôt, elle sortait de l'hôpital-prison de Kharkiv, a emprunté un vol spécial en direction de Kiev et replongé dans le bain brûlant de la politique, après 30 mois de taule. Maïdan a gagné, Ioulia Timochenko revient, mais le contexte a changé et les exigences des Ukrainiens aussi. Des hommes sont morts.
Comment refaire de la politique après la guerre urbaine ? Comment empêcher la partition du pays ? L'Est russophone jusqu'au bout des ongles est lié linguistiquement, culturellement et économiquement à la Russie, c'est le tiers du pays, l'ex-grenier de l'URSS. Il faudra plus que son talent d'oratrice et ses émotions.
Ensuite la figure emblématique de la révolution Orange traîne des casseroles de son fils devenu oligarque. Enfin chez le voisin russe, le spectre des "révolutions de couleur", que Moscou pensait avoir éloigné, revient hanter Poutine dont les images du palais kitch et somptueux de Viktor Ianoukovitch, ouvert à la contemplation médusée du public, renvoient aux propres propriétés indécentes des dirigeants russes.
D. B
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