Au septième jour de la campagne électorale, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, a choisi la ville d'Oran pour affirmer que les droits de la femme, qui ont été acquis grâce à la politique du président Bouteflika, seront «renforcés davantage» durant les cinq prochaines années, tel que cela est prévu par le nouveau programme du candidat. «C'est grâce au président Bouteflika que la femme jouit aujourd'hui de ses droits et joue un rôle primordial dans la vie politique et au sein de la société. Ces acquis sont appelés à se renforcer davantage dans le programme de notre candidat», a souligné Sellal lors d'un meeting populaire qu'il a animé à la salle omnisports Hammou Boutlelis. Pour illustrer ses propos, Sellal a cité les amendements apportés au Code de la famille et au Code de la nationalité, tout comme la révision de la Constitution en 2008, qui ont permis à la femme d'être mieux représentée au sein des Assemblées élues, de disposer de ses droits et de participer, de manière plus active, au développement du pays. Sellal, qui a réitéré l'engagement du candidat Bouteflika à mettre fin au «monopole politique», a promis que les choses «vont changer» dans le cadre du projet de «renouveau national» qui va «préparer le terrain aux jeunes pour qu'ils puissent prendre les commandes de la gouvernance du pays». «C'est celle-là l'Algérie que veut bâtir Bouteflika, une Algérie nouvelle où la place sera cédée au jeunes», a-t-il déclaré sous les ovations d'une assistance nombreuse venue acclamer un 4e mandat pour Bouteflika. Sellal qui a défendu le bilan de Bouteflika et les réalisations qu'il a accomplies depuis son arrivée à la tête de l'Etat en 1999, a cité l'exemple de la wilaya d'Oran qui a bénéficié de plusieurs projets d'envergure lui permettant de devenir l'un des pôles industriels les plus importants en Algérie. Il a, dans ce sens, mis le cap plus particulièrement sur le problème de l'eau potable dont la wilaya a énormément souffert et qui a été définitivement résolu grâce aux engagements pris par le président Bouteflika. «Bouteflika, ce ne sont pas des promesses en l'air, c'est du concret», a-t-il soutenu, précisant que Bouteflika s'est présenté pour un 4e mandat «uniquement pour concrétiser ce projet ambitieux». Le retour de la paix, le développement économique ont été les autres points sur lesquels s'est attardé le directeur de campagne du candidat Bouteflika qui a appelé les Algériens à se méfier des tentatives visant la stabilité et l'unité du pays et d'être vigilants envers les aventuriers qui veulent semer le désespoir parmi les jeunes. «Votre présence en force aujourd'hui est un signal fort à tous ceux qui tentent semer le doute sur la crédibilité du scrutin du 17 avril», a lancé Sellal à l'adresse de la foule acclamant le «4e mandat pour Bouteflika». Voter «massivement» et déclencher une «révolution électorale» Le président du Front national algérien (FNA) et candidat à la présidentielle, Moussa Touati, qui a appelé vendredi depuis Jijel, les Algériens à aller voter «massivement» et déclencher une «révolution électorale», a eu les mêmes propos hier à El-Khroub (wilaya de Constantine). Il a appelé les jeunes Khroubis à s'impliquer dans la vie politique pour provoquer un changement en Algérie. «La politique n'est pas l'apanage des responsables ou autres hommes politique, mais des jeunes et simples citoyens aussi», a-t-il expliqué. «Imposez-vous, participez à la vie politique et restez branchés, car il n'y a rien de plus à attendre des promesses non tenues du pouvoir.» Le changement viendra de vous grâce à votre prise de conscience», a-t-il asséné, les appelant «à prendre leur destin en main en imposant le candidat de leur choix, celui dont la démarche consiste à préparer les esprits à aller vers le changement, instaurer la justice et un Etat de droit fort», a-t-il ajouté, estimant que la région constantinoise est connue pour son éveil culturel et intellectuel, et sa prise de conscience Ali Benflis à partir de Tizi Ouzou : «L'Algérie doit se réconcilier avec elle-même, dans toute sa diversité, ses langues et cultures» Le candidat à la présidentielle du 17 avril prochain Ali Benflis a promis, hier à Tizi Ouzou, la libération de la justice, de l'information, du Parlement et du peuple qui doit être le seul dépositaire de la souveraineté nationale. «On doit laisser les citoyens vivre pleinement leur citoyenneté. L'Algérie doit se réconcilier avec elle-même, dans toute sa diversité, ses langues et cultures à travers l'épanouissement de l'ensemble des régions du pays», a-t-il dit. Il s'exprimait lors d'un meeting électoral animé à la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. L'ex-directeur de campagne du président-candidat en 1999 et candidat malheureux de la présidentielle d'avril 2004, Ali Benflis a, une nouvelle fois, et sans les nommer, tiré à boulets rouges sur le clan présidentiel qui a conduit le pays à la dérive. «Ceux qui nous gouvernent depuis quinze ans ne disposent point de clairvoyance. Ils sont incapables proposer des solutions aux multiples problèmes posés», a-t-il indiqué. Evoquant la Constitution – «que ceux nous gouvernent aujourd'hui ont violé en 2008 pour consacrer une mandature à vie –, le candidat Ali Benflis, qui se positionne en sérieux concurrent au président-candidat pour sa propre succession, a promis une révision du texte. «Je m'engage à réviser la présente Constitution et d'aller vers une Constitution consensuelle qui consacre la limitation du mandat présidentiel et surtout les libertés, toutes les libertés démocratiques», a indiqué l'hôte de la ville des Genêts. «L'exclusion, les inégalités dans le partage des richesses nationales, la généralisation de la corruption à tous les niveaux de responsabilité et qui a atteint des degrés inimaginables ont caractérisé le règne de ces quinze dernières années», a fait observer Ali Benflis qui croit dur comme fer «en un changement pacifique». «Le système en place a failli. Il doit partir», a lancé Ali Benflis sous un tonnerre d'applaudissements et de la fameuse formule «ulac smah, ulach smah », reprise en chœur par l'assistance. «Ceux qui veulent maintenir le statu quo et qui s'opposent au changement s'étaient, un temps, employés à élever le niveau de la fraude en professionnalisant les méthodes de fraude. Ils ont tout fait, vainement, pour décourager les candidatures», a-t-il rappelé. Tout en rendant hommage aux moudjahidine et chouhada de la région, notamment les neuf colonels de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN) qui ont sacrifié leurs vies pour que l'Algérie recouvre son indépendance, Ali Benflis a exhorté l'assistance à œuvrer pour la sauvegarde de leurs mémoires en leur rendant hommage à chaque occasion. «La Kabylie a de tout temps été à l'avant-garde du combat pour la libération du pays du joug colonial, et des combats pour la démocratie et les libertés individuelles», a rappelé M. Benflis, indiquant que faute d'être présent pour l'inauguration de la stèle érigée à la mémoire du colonel Amirouche, il a chargé un de ses proches porteur d'un message. Auparavant, Ali Benflis a déposé des gerbes de fleurs à la mémoire des martyrs de la révolution au carré des martyrs du cimetière de M'douha, les martyrs de 1963 et ceux du Printemps noir d'avril 2001.