A point nommé pour l'ouverture de la conférence, les agresseurs lancent contre leur victime de nouvelles accusations de crimes de guerre soi-disant étayées par des photos bidon présentées par un cabinet d'avocats londoniens. C'est ce que nous dit un article intitulé «Accusations de Carter-Ruck contre la Syrie». Ces avocats londoniens ou plutôt ces individus sont connus pour leur partialité, en particulier le sioniste David Crane, ancien responsable de la CIA, «qui dirige depuis le début de la guerre contre la Syrie un programme en vue de traduire Bachar Al-Assad devant une cour spéciale internationale». On a l'impression que Genève 2 va servir de «tribunal anti-régime» pour mieux opérer la «transition» voulue par Genève 1... A Montreux, Lakhdar Brahimi, émissaire de l'ONU pour la Syrie, s'efforce d'organiser une «rencontre bilatérale» entre la délégation du gouvernement de Damas et celle de «l'opposition» syrienne, mais sans contact direct. Même si les clowns de «l'opposition» en avaient l'intention, ce qui n'est pas le cas, ils ne pourraient rien faire dans ce domaine, puisque personne sur le terrain ne leur obéit. S'ils acceptaient un cessez-le-feu, cela n'aurait pas la moindre incidence, étant donné que toutes les bandes armées qui ravagent la Syrie dépendent d'Al-Nosra, de l'EIIL ou du Front islamique, sur lesquels «l'opposition» de Montreux n'a aucune influence. Les pays de l'OTAN et du Golfe, qui recrutent les terroristes, les arment et les financent, sont présents à la conférence, mais ce n'est évidemment pas pour rétablir la paix (pour cela, il suffirait qu'ils cessent de recruter, d'armer et de financer). Non, ils sont venus dans l'espoir d'obtenir par la «diplomatie» ce qu'ils n'ont pu obtenir par trois ans de guerre d'agression baptisée «guerre civile». Et ils espèrent atteindre cet objectif avec l'aide de la Russie et de la Chine. Tout cela pour le plus grand bien de leur maître à tous, Israël, qui ne participe pas à Genève 2 car il a pour principe de ne jamais négocier quoi que ce soit, et surtout pas directement. Les sionistes privilégient le lobbying lourd et systématique, la corruption active (avec l'argent des autres), les intrigues, les manipulations en coulisses et les guerres par procura-sion. Car cette guerre qui perdure en Syrie est bel et bien une guerre israélienne. Dans ce rêve humide des stratèges de l'Etat voyou juif, comme le souligne un article (du site DebkaFile : US and Israeli buffer zones under Syrian control designed to contain al Qaeda advances), par USA interposés, les sionistes veulent mettre en place deux «zones tampons» en Syrie : la première au sud-ouest de Damas, contiguë au Golan occupé ; la seconde au sud de la capitale, le long de la frontière jordanienne. Ces deux zones seront «sous contrôle rebelle» et auront pour but - tenez-vous bien - de «contenir l'avance d'Al-Qaïda». Parce que «Al-Qaïda» et les «rebelles», ce n'est pas la même chose, non, non... Rien de nouveau, donc, à Tel Aviv, ils essaient depuis trois ans. Mais cette fois ils espèrent bien faire céder Poutine. Et si ça marche, ils pourront ensuite ériger des colonies juives dans ces deux zones, pour y accueillir les millions de Juifs chassés de France par l'antisémitisme quenellique de Dieudonné...