Des débuts prometteurs pour Angoulême au compartiment de l'aile droite. Doté d'une très bonne pointe de vitesse, que ce soit sur le flanc droit qu'au niveau de l'attaque, il pouvait réaliser de bonnes choses. Né le 26 février 1946 à Béjaïa, Natouri Rachid a connu de bons moments au sein de cette ville et c'est là, qu'il a appris à taper au ballon avant de partir à Angouleme. Ailier droit rapide, adroit et très entreprenant, il sait jouer intelligemment en plus de sa technique, Rachid se servait de sa force de pénétration et de son sens aigu du but pour déséquilibrer les défenses adverses. Son habileté et son aisance technique lui permettaient certaines techniques qui enthousiasmaient le public. Très vif, bon triporteur de balle, c'était une révélation qui a explosé dans le championnat de France. Très rapide dans les démarrages, pourvu d'un bon dribble, il traverse une période de progression constante qui a permis au sélectionneur français Lucien Leduc de le composer parmi les vert et blanc. Ce dernier qui voulait une équipe nationale à ossature professionnelle lui fait appelle alors qu'il était au top niveau avec la formation d'Angouleme. Son apport est précieux mais guère exploité par ses coéquipiers lors des rencontres de la Coupe du monde contre la Tunisie en 1968. On le verra ensuite sous l'ére de Abdelhamid Zouba. Mais malheureusement, le football algérien avec ses décideurs avait changé de cap. Ils avaient décidé en haut lieu de ne plus convoquer les joueurs évoluant à l'étranger. C'est la raison pour laquelle, Natouri Rachid du la mort dans l'âme ranger son frein et terminer sa carrière professionnelle sans grande ambition. Sa dernière sélection nationale s'est déroulée à l'âge de 24 ans à Casablanca contre le Maroc avec pour entraîneur Abdelhamid Zouba. Il a également participé à des matchs de coupe d'Afrique et aux éliminatoires de la coupe du monde aux côtés des rachid Mekhloufi, Lalmas Hacéne, Lekkak, Seridi mustapha, Amirouche Boualem et le regretté Hachouf nourredine. Il a porté le maillot national plus de cinq fois et a marqué un seul but avec les fennecs mais auparavant, c'est le regretté Lucien Leduc qui le fit découvrir au public algérien en lui faisant endosser le maillot national à l'âge de 22 ans pour affronter à Alger en 1968, les Bleus de France. Natouri Rachid avait la classe et l'élégance lorsqu'il s'agissait de montrer toute sa panoplie, des feintes du corps étonnantes et des dribbles déconcertants. Il avait horreur des défaites et sur le terrain, il avait de la présence et de la personnalité. Très élancé, c'est le joueur qui ne sait pas perdre et qui se défonce durant les quatre vingt dix minutes. L'élimination de l'Algérie en 1968 aux éliminatoires de la Coupe du monde lui est restée à travers la gorge. Il aurait voulu que l' Algérie se qualifie lors du match retour qui s'est déroulé au stade El Minzah avec la grande armada de professionnels algériens. Un but aurait suffi mais malgré la domination de l'Algérie, le score vierge de zéro partout n'arrangeait guére les choses. Natouri Rachid avait été époustouflant lors de cette rencontre, précis, sobre et redoutable aux abords de l'aile droite et des dix huit mètres, c'est un joueur d'attaque de grande classe, alliant physique et technique. Si on avait continué à lui faire appel, il aurait certainement réalisé une excellente carrière internationale de par son intelligence dans le jeu et son abattage. Il se distinguait par une mobilité extrême sur tous les fronts de la ligne d'attaque et par un opportunisme de bon aloi. c'est pour cela que nous disons toujours que sa fougue, son habileté de manœuvre et son audace n'ont guère été exploités totalement. Aujourd'hui, Natouri Rachid vit toujours en France, nous lui disons que même s'il se trouve en outre-mer, il faut qu'il sache que le public algérien se rappelle de lui et qu'il le salue bien.