Les sélections algérienne et malienne de football se retrouveront dimanche pour la 20e fois toutes compétitions confondues, mais pour la 1ère fois dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, que le tirage au sort les a placés dans le groupe H en compagnie du Rwanda et du Benin. Entre leur 1ère rencontre en date du 23 juillet 1965 à Brazzaville, en demi-finales des Jeux Africains (victoire du Mali : 2-1), et la 19e disputée le 14 janvier 2010 à Luanda (Angola) en match de poule de la CAN-2010, le Mali et l'Algérie s'étaient affrontés à 19 reprises dont 13 officielles (Jeux Africains, Jeux Olympiques et CAN), et 6 à caractère amical. Le bilan général est légèrement à l'avantage des ‘‘Verts'' qui totalisent jusque-là 9 victoires, 2 nuls et 8 défaites, avec 28 buts inscrits contre 21 encaissés. L'éclatante victoire (3-0) acquise à Bamako en éliminatoires de la CAN-68, sous la férule du Français Lucien Leduc, et confirmée au match retour à Alger (1-0), reste l'une des plus belles réalisations des ‘‘Verts''. L'autre belle performance des ‘‘Fennecs'' face aux ‘‘Aigles'' avait été obtenue le 10 avril 1981 à Oran en l'emportant par 5-1 à Oran (Eliminatoires CAN-1982) dont la phase finale avait eu lieu plus tard en Libye. Bensaoula, Guendouz, Madjer (2 buts) et Traore (csc) avaient mis la sélection algérienne sur la voie royale d'un sacre attendu mais non concrétisé en CAN 82, compensé toutefois par une entrée retentissante au Mondial-82 en Espagne, qui restera sans doute, le meilleur haut fait d'armes de l'histoire du football algérien. En 47 ans de confrontations algéro-maliennes, toutes les générations du football algérien joueurs et entraîneurs y ont pris part avec plus ou moins de bonheur. Ainsi, les grandes figures telles que Lalmas, Khalem, Hachouf, Attoui, Amirouche, Salhi, Freha puis Kouici, Hadefi, Assad, Belloumi, Madjer, Fergani, Megharia, Amani, Medane, ensuite Saib, Tasfaout, Kaci-Said, Dziri, Meçabih, Belbey, Mansouri, Cherrad, Anther-Yahia, Ziani, Gaouaoui et Belhadj pour ne citer que celles-là, avaient été de toutes les campagnes officielles et amicales des deux pays africains. L'actuelle génération de Medjani, Bougherra, Boudebouz, Kadir, Feghouli, Djebbour et autres, s'apprête à négocier l'étape la plus dure de ces éliminatoires (Mondial-2014) face à son principal concurrent pour la qualification au dernier tour, dont la confrontation a été délocalisée par la Fifa de Bamako à Ouagadougou, pour des raisons évidentes de sécurité. L'actuel patron du staff technique algérien, Vahid Halilhodzic, ambitionne de faire aussi bien que le Français Lucien Leduc, qui lors des éliminatoires de la CAN-68, avait réalisé un parcours sans faute en battant ses deux adversaires du groupe, le Mali et le Burkina-Faso (ex-Haute Volta) en aller et retour. Cette fois-ci, le challenge est plus relevé pour le Bosnien, car il s'agit de la compétition la plus relevée de la planète, à savoir le Mondial-2014, qu'accueillera le pays du football et de la samba. Outre Leduc et Halilhodzic, un 3e coach étranger avait drivé les ‘‘Verts'' à savoir le... Yougoslave Rajkov auteur d'une qualification à la CAN-1982 avec une victoire (5-1) à Oran et une défaite à Bamako (3-0). Au total 11 entraîneurs auxquels s'ajoute Halilodzic, ont drivé le ‘‘onze algérien'' depuis feu Abderrahmane Ibrir pour sa 1ère sortie en 1965 jusqu'à Rabah Saadane en 2010 en Angola, en passant par Zouba, Mekhloufi, Lemoui, Mehdaoui, le regretté Abdelouahab Fergani et Madjer. Contrairement aux autres, Fergani et Madjer ont la particularité d'avoir été joueurs puis entraîneurs contre les Maliens. Côté buteurs, c'est l'ex-baroudeur de l'Escadron Noir de Guelma, le regretté Hachouf qui a inscrit le premier but algérien face au Mali, en demi-finales des JA de Brazzaville (1965), alors que Rafik Halliche, l'actuel pensionnaire de Fulham, avait été le dernier réalisateur lors de la CAN-2010 d'Angola. Au total 28 buts ont été scorés par les attaquants algériens. Le trio Hachouf, Rabah Madjer et Nacer Zekri en a inscrit deux chacun, alors que le Malien Traoré avait inscrit un but contre son camp, lors de la défaite de son équipe à Oran (1-5).