La campagne électorale en vue du scrutin présidentiel du 17 avril, n'a pas manqué d'évoquer en divers termes l'institution militaire dont le rôle irremplaçable assumé, pour des raisons historiques connues, dans notre pays, a été rappelé par la médiatisation- comme c'est l'habitude d'ailleurs dans les grands moments- de l'éditorial de la revue El Djeïch, dans son édition de ce mois. En février dernier, à quelque deux mois de l'élection présidentielle, par la même voie, c'est à dire l'éditorial de la revue «El Djeïch», l'institution militaire avait insisté sur son attachement à son unité et à son caractère républicain, dans tous les moments décisifs qui ont marqué l'histoire de l'Algérie indépendante. Quelques mois auparavant, la même revue «El Djeïch» dans l'éditorial de son édition de septembre 2013, rejetait toutes les interprétations «tendancieuses» visant à semer le doute sur son unité et sa cohésion. Tout le personnel politique en vue dans notre pays s'accorde sur l'importance du rôle de l'institution militaire particulièrement dans les phases difficiles et les sollicitations de l'armée ne manquent pas, émanant de la classe politique. A ceux qui cherchent à la pousser davantage dans le jeu politique, l'armée n'hésite pas à faire comprendre à tous qu'elle n'est pas impliquée dans les affaires politiques. Personne n'oublie que, si elle a eu à intervenir directement dans la vie politique, dans les années 1990, c'est parce que les ennemis du pays, s'appuyant sur le terrorisme, tentaient de faire vaciller l'Etat algérien. C'est en ces moments critiques que l'ANP a été le fer de lance de la sauvegarde de la République et de la nation, lui évitant de sombrer dans le terrorisme barbare. Elle a démontré qu'elle est le rempart sur lequel se brisent toutes les convoitises et manœuvres. Si elle l'a fait, c'est faute pour la classe politique de montrer ses capacités à faire surmonter au pays une crise qu'elle a d'ailleurs contribué à créer par ses inconséquences. Aujourd'hui, l'ANP est estimée et respectée par les tous les citoyens, sans exception. Les marques de sympathie exprimées à l'égard de l'armée après le crash d'un avion militaire survenu en février dernier dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, en sont une preuve éclatante. L'ANP a toujours veillé à la protection de la patrie, à la défense de ses frontières, à la préservation de son intégrité et de sa souveraineté et à assurer la sécurité et la quiétude du citoyen. Ce n'est pas fortuit s'il y a un accord unanime pour estimer que nul n'est en droit de s'en prendre à l'ANP. C'est une institution qui a montré qu'elle est au service de la population. Son rôle dans la défense de l'intégrité du territoire national et la protection des biens et des personnes, qui relève de ses prérogatives constitutionnelles, a été parfaitement mis en lumière par l'intervention couronnée de succès de l'ANP pour mettre en échec l'attaque terroriste venue de l'étranger contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas). Dans ces circonstances douloureuses, tout le monde a constaté que l'ANP a acquis plus de force et de solidité confortant ainsi sa détermination à continuer de s'acquitter de ses missions constitutionnelles avec professionnalisme, fierté et dignité. Mais ce n'est pas tout, on se rappelle comment dans les situations d'urgence provoquées par les catastrophes naturelles, l'armée a toujours démontré son professionnalisme en intervenant en parfaite coopération avec la population et en coordination avec les autres institutions concernées: déjà lors du séisme de Chlef (en octobre 1980) puis celui de Boumerdès (mai 2003). En novembre 2001, à Bab El-Oued, l'ANP est restée sur les lieux jusqu'à ce que soient effacés les stigmates de la catastrophe. A plusieurs reprises, l'ANP a apporté son aide aux citoyens des wilayas touchées par les intempéries et les chutes de neige, pour dégager les routes et pistes enneigées et permettre l'acheminement des secours, des produits alimentaires, des couvertures et des bouteilles de gaz. Tout le monde sait que l'ANP a toujours mis sa force organisée au service de la population quand elle en a besoin. Et pour cette élection présidentielle du 17 avril, l'ANP vient de faire savoir qu'elle veillera à «sécuriser le scrutin avec force, volonté, détermination et foi en le droit du peuple algérien à vivre dans un climat empreint de paix et de sécurité, ainsi que son droit d'accomplir son devoir électoral en toute quiétude».