Selon la RTS (Radio télévision suisse), 35 millions de francs suisse (40 millions de dollars) devraient, à terme, remplir les coffres de la Banque tunisienne. La somme représenterait, selon la RTS, les deux tiers de la fortune de Ben Ali retenue en Suisse. Les autorités suisses ont décidé finalement de rendre les avoirs du clan Ben Ali pour lesquels le Conseil fédéral avait décidé il y a quelques mois de bloquer préventivement cet argent pour une période de trois ans. Les avoirs appartiendraient au beau-frère de Zine El Abidine Ben Ali, Belhassen Trabelsi. Conformément aux directives de la Confédération suisse, Belhassen Trabelsi n'a pas pu prouver que les fonds avaient été acquis légalement. Les avoirs de Belhassen Trabelsi concernés par l'enquête auraient été abrités à la Banque HSBC suisse. La version officielle estime à 10 à 20 millions de francs la somme encore détenue dans les comptes auprès de la Banque Suisse. 60 millions de francs suisses, qui ne seraient pas enregistrés directement sous le nom de Ben Ali, avaient été repérés par les autorités suisses dans la foulée de la révolution. révèle-t-on . Le président tunisien Moncef Marzouki estimait lors d'une interview à la télévision suisse début mars 2014 qu'il y en aurait «dix fois plus». Il s'était alors dit «scandalisé» d'apprendre que quatre comptes bancaires suisses de «grands malfrats» tunisiens avaient récemment été «dégelésé. «Nous avons pu établir que la fortune accumulée par Ben Ali et son entourage se situe aux environs de 17 milliards de dollars. Où est tout cet argent ? En Tunisie, nous ne l'avons pas trouvé, alors ne venez pas me dire qu'il n'y a que 60 millions en Suisse», clamait, début 2013, Sami Remadi président de l'Association tunisienne pour la transparence financière. «A titre de comparaison, les avoirs suisses de l'Egyptien Hosni Moubarak, encore bloqués, sont estimés à 700 millions de francs. Si la Tunisie éprouve de grandes difficultés a récupérer les avoirs du clan Ben Ali, c'est par manque de preuves. le président Marzouk a avoué que la Tunisie n' a pas de bons avocats, de bons experts pour aller chercher et investiguer ailleurs.