La 67e édition du festival international de Cannes se déroulera cette année du 14 au 25 mai prochain. Le festival de Cannes est synonyme de glamour et de découverte des derniers films cinématographiques. Ainsi, l'édition 2014 comptera une vingtaine de films venant des quatre coins du continent. Cette année, c'est Jane Campion, seule réalisatrice à avoir obtenu la Palme d'or, pour «La leçon de piano» en 1993, qui succède au cinéaste américain Steven Spielberg à la présidence du jury. On ignore pour l'instant qui l'accompagnera pour récompenser les films sélectionnés. Selon le délégué du Festival, Thierry Frémaux, plus de 1.800 films ont été vus par les comités de sélection .Au final, 18 films figurent dans la compétition officielle et 19 actuellement dans la section «Un Certain regard». La sélection officielle comprend 49 films, représentant pour l'instant 28 pays, en comptant les oeuvres présentées hors compétition, en «séances de minuit», en «séances spéciales» et un film pour la célébration des 70 ans du journal Le Monde, «Les Gens du Monde» d'Yves Jeuland. Quatre films de réalisateurs français (Olivier Assayas, Bertrand Bonello, Michel Hazanavicius, le Franco-Suisse Jean-Luc Godard) et cinq de Nord-Américains (trois Canadiens: David Cronenberg, Atom Egoyan et Xavier Dolan, et seulement deux Américains: Tommy Lee Jones et Bennett Miller, contre quatre l'an dernier) sont en compétition. Mais il y a aussi deux cinéastes britanniques, Mike Leigh et Ken Loach, un duo belge (les frères Dardenne), une Italienne (Alice Rohrwacher), sans compter le Turc Nuri Bilge Ceylan, la Japonaise Naomi Kawase, l'Argentin Damian Szifron, le Mauritanien Abderrahmane Sissako et le Russe Andrei Zvyagintsev. Deux films seront présentés en hors compétition, dont «Coming Home» du Chinois Zhang Yimou (Grand Prix du Jury à Cannes en 1994 pour «Vivre»), marquant les retrouvailles du cinéaste avec son actrice de «La Cité interdite», la star Gong Li. Ce drame historique porte sur la vie tumultueuse d'un intellectuel et dissident chinois au cours des années 1920 à 1990. Dans un genre totalement différent, «Dragons 2» du Canadien Dean DeBlois, nouveau film d'animation de Dreamworks, sera présenté pour célébrer les vingt ans des studios. Au programme cette année en séances de minuit «The Salvation» de Kristian Levring, avec Mads Mikkelsen et Eva Green, «The Rover» de l'Australien David Michôd («Animal Kingdom») avec Robert Pattinson et Guy Pearce, et «Pyo Jeok», un film d'action coréen de Chang, remake du film français «A bout portant» de Fred Cavayé. Les oeuvres sélectionnées pour la Palme d'or du court métrage sont «A Passo d'Uomo» (Italie) de Giovanni Aloi, «The Administration of Glory» (Chine) de Ran Huang, «Ukhilavi Sivrtseebi» (Géorgie) de Dea Kulumbegashvili, «Happo-En» (Japon) de Sato Masiko, Ohara Takayoshi, Seki Yutaro, Toyota Masayuki et Hirase Kentaro, «Leidi» (Colombi-Royaume-Uni) de Simon Mesa Soto, «Sonuncu» (Azerbaïdjan) de Sergey Pikalov, «Kivegzes» (Hongrie-Roumanie) de Petra Szöcs, «Aïssa» (France) de Clément Trehin-Lalanne, «Les Corps étrangers» (Belgique) de Laura Wandel, «Ja Vi Elsker» (Norvège) de Hallvar Witzo.fa En outre, la sélection Cinéfondation a choisi seize films (14 fictions et 2 animations) parmi les 1.631 présentés cette année par les Ecoles de cinéma du monde entier, dont un établissement d'Egypte, pays représenté pour la première fois. Plus de la moitié de ces films, neuf sur 16, ont été réalisés par des femmes. Le jury des courts métrages et de la Cinéfondation aura à décerner trois prix parmi les films d'étudiants d'écoles de cinéma présentés dans cette sélection. Toujours selon un des responsables du festival, plusieurs films documentaires traitant de l'actualité internationale récente, seront à l'honneur et ce, en séances spéciales. Parmi ces derniers figurent «Maïdan» de Sergei Loznitsa, sur les événements en Ukraine, ou «Eau argentée» du cinéaste syrien Ossama Mohammed, sur la situation dans ce pays. Le film collectif «Les Ponts de Sarajevo», de 13 réalisateurs dont Jean-Luc Godard et Isild Le Besco, évoquera la ville depuis l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand en 1914 et jusqu'à aujourd'hui.