Annoncées pour autant deux mois avant la tenue de la session de juin 2014, les nouvelles mesures du baccalauréat ne concernent pas la prochaine session mais seront applicables à partir de juin 2015. Cette annonce émanant début avril du département de Baba Ahmed a suscité, faut-il le noter, diverses réactions entre notamment des candidats ne cherchant qu'un visa pour l'université et des partenaires sociaux dénonçant des décisions unilatérales et soucieux du niveau de cet examen de fin de trois cycles scolaires. En effet, après les récentes déclarations du ministre à la Télévision nationale et d'éventuelles «mauvaises interprétations», le ministère de l'Education nationale a rendu public samedi un nouveau communiqué portant des «précisions». La nouvelle sortie médiatique est motivée, selon le département ministériel, «par souci de préserver la crédibilité des informations et d'éviter toute interprétation de part et d'autre», souligne-t-on en faisant savoir que le dossier de la session de rattrapage de l'examen du baccalauréat «est en cours d'étude depuis décembre 2013, étude qui sera élargie, a-t-il ajouté, à tous les partenaires sociaux». Autrement-dit, le «débat» ouvert fin 2013 sera soldé par des décisions applicables en juin 2015 et pas avant. Le ministère a donc indiqué que le dossier de la session de rattrapage de l'examen du baccalauréat «est en cours d'étude et que les mesures prises par le gouvernement seront appliquées à partir de la session de juin 2015». Pour ce qui est des modalités d'application des nouvelles mesures déjà annoncées mais toujours pas applicables, la même source, a rappelé que l'organisation d'une session de rattrapage «sera subordonnée à une série de conditions, en cours d'examen et que les mesures découlant de la consultation seront soumises au gouvernement pour examen». Une fois approuvées, ces «mesures» entreront en vigueur à partir de juin 2015», souligne encore le communiqué. Pour rappel, M. Abdelatif Baba Ahmed avait expliqué lors de l'annonce de la session de rattrapage qu'elle concernera les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscillera entre 9,5/20 et 9,99/20. «Les candidats concernés doivent avoir fait preuve d'assiduité tout au long de l'année scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e années secondaires pour pouvoir bénéficier de cette seconde chance», avait précisé le ministre soulignant que les candidats concernés doivent avoir échoué dans seulement deux à trois matières et que l'organisation de la session de rattrapage devra avoir lieu trois ou quatre jours après l'annonce des résultats définitifs. A noter, par ailleurs, que les représentations syndicales du secteur de l'éducation n'ont pas exprimé le même avis quant à l'instauration de la 2e session du baccalauréat.