Jeunes, technocrates et une bonne dose de femmes. C'est ainsi que se caractérise le nouveau gouvernement d'Abdelmalek Sellal...Même si pour beaucoup d'observateurs, l'équipe est loin de refléter le gouvernement consensuel attendu, ils sont nombreux à avoir exprimé leur satisfecit de voir un gouvernement largement rajeuni, composé de technocrates ainsi que la poursuite du cap tracé par le président de la République concernant l'implication des femmes dans la vie politique. La gent féminine fait, en effet, une progression conséquente, dont le nombre de portefeuilles, a été porté de quatre à sept femmes dans le nouveau gouvernement. Une singularité dans le monde arabe, qui aura, à l'instar des jeunes ministres «hommes» arrivants, à traduire en actes les ambitieuses promesses du programme présidentiel. Douze nouveaux ministres et deux ministres délégués figurent dans le nouveau gouvernement, dont la composante a été officiellement rendue publique hier, par la présidence de la République. En revanche, quatre ministres ont changé de portefeuille. Il s'agit d'Abdelkader Messahel (ex-ministre de la Communication) qui revient à son ancien poste de ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Mohamed Djellab (ex-ministre délégué chargé du Budget) qui prend le ministère des Finances, Amara Benyounès (ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement), nommé ministre du Commerce et de Mohamed El-Ghazi (ex-ministre délégué chargé de la Réforme du service public) qui prend le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Quant à Mohamed Tahmi qui était chargé du ministère de la Jeunesse et des Sports, s'est vu confier uniquement le secteur des sports. Enfin, deux ministères ont été scindés en deux portefeuilles. Il s'agit du ministère de la Jeunesse et des Sports (Jeunesse - Sports) et du ministère de l'Energie et des Mines (Energie - Industrie et Mines). Enfin, douze ministres ont quitté le gouvernement. Si ces nominations en ont réjoui plus d'un, certains ne manqueront pas d'évoquer «un gouvernement de transition» qui sera chargé «d'évacuer les affaires urgentes, à savoir l'organisation des examens de fin d'année, la préparation du ramadhan, en attendant peut-être un changement de gouvernement à la prochaine rentrée sociale». Le nouveau gouvernement Sellal aura pourtant cela de marquant : il sera pour l'essentiel composé de 35 membres, dont la plupart sont issus d'une nouvelle génération de jeunes «hauts cadres technocrates», dont M. Sellal est l'exemple même, étant lui-même sans appartenance partisane.