L'annonce du président de la République, lors du Conseil des ministres, du début des concertations sur la révision constitutionnelle que conduira Ahmed Ouyahia a fait réagir plusieurs partis politiques. C'est le cas de la formation du FLN, pour qui ces concertations s'inscrivent dans le cadre du «processus de mise en œuvre des promesses faites par le président Bouteflika dans son programme électoral». L'amendement «consensuel de la Constitution», tel que voulu par le président Bouteflika, est désormais pour le FLN une priorité «afin de s'adapter aux développements survenus sur la scène internationale, consacrer la pratique démocratique et instaurer l'Etat de droit qui garantit la protection des droits individuels et collectifs de tous les citoyens». Le Rassemblement national démocratique (RND) a, de son côté, réitéré la position de la formation à ce sujet, soulignant que l'amendement de la Constitution «se veut un couronnement des réformes engagées par le président de la République». Les partis politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités nationales sont appelés à apporter leur contribution pour «dégager le consensus politique escompté que souhaite atteindre le président de la République». Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui, rappelons-le, fait partie du groupe des Six qui ont affirmé qu'ils boycotteront les consultations, a réitéré ses positions dont «l'instauration d'un régime parlementaire, la consolidation de l'indépendance de la justice et du magistrat, la consolidation des mécanismes de lutte contre la corruption et le soutien de la liberté d'expression et d'information». Le Parti des travailleurs (PT) s'est déclaré hier «prêt» à prendre part au débat dans le cadre de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution, lancées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le PT «a pris acte de la décision du président de la République de lancer de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution, rappelant que le parti, qui milite pour une refonte globale de cette Constitution, est prêt à participer au débat», a indiqué le parti dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du secrétariat de son bureau politique. Pour le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, «la prochaine Constitution doit être celle de tous les Algériens pour consacrer la notion du consensus», ajoutant que son parti avait plusieurs propositions à faire sur la prochaine révision de la Constitution, notamment «le régime semi-présidentiel, la limitation des mandats et le renforcement des prérogatives du Parlement». «La prochaine Constitution doit refléter la vision du peuple vis-à-vis de toutes les questions, ce dernier étant souverain», a souligné pour sa part le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, qui penche lui pour un régime parlementaire avec en sus «la révision du rôle du Conseil de la nation».